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éditoRiAL

Henri Loyrette Président-directeur du musée du Louvre

Musée du Louvre, novembre 2012. Directeur de la publication : Henri Loyrette, président-directeur. Coordination éditoriale : Danielle Pintor, Benoît Albertini. Relecture : Claire Lemire. Conception graphique : Corinne Geney et Julie Richard, musée du Louvre. Photogravure : Process. Impression : Technigraphic.

Avec l inauguration du Louvre-Lens le 4 décembre et l ouverture des nouveaux espaces consacrés aux arts de l Islam en septembre dernier à Paris, le Louvre signe un nouveau chapitre de son histoire.

Plus qu un achèvement ou un accomplissement, puisque le Louvre est en constante évolution, c est surtout un commen- cement. Ainsi, en ce début d année, je ne peux qu inciter celles et ceux qui n ont pas encore eu l occasion de le faire à découvrir cet « autre Louvre », à Lens, et ce huitième département du Louvre, à Paris. Avec ces deux réalisations, le Louvre témoigne une nouvelle fois de sa volonté d associer intimement à un cadre architectural prestigieux les exigences de la présentation des œuvres et de l accueil du public.

Ainsi, à Lens, le visiteur peut arpenter cette formidable Galerie du Temps, unique en son genre, où se trouvent rassem- blées dans un même espace et suivant un mode de présentation chronologique des collections issues de civilisations et de techniques différentes. Pour les habitués du musée parisien, c est une magnifique opportunité de redécouvrir nos collections, de les voir sous l éclairage d une architecture résolument contemporaine et d une muséographie inventive et novatrice. Pour tous, c est une approche nouvelle des œuvres, mais aussi une découverte des contenus éducatifs et de la vie d un musée, avec ses réserves visitables et ses métiers. À Lens, encore, le visiteur découvrira la magnifique exposition inaugurale consacrée à la Renaissance ou celle, présentée dans le Pavillon de verre, intitulée « Le temps à l œuvre ».

À Paris, écho contemporain aux nouveaux espaces consacrés aux arts de l Islam, le Louvre invite Walid Raad, artiste libanais, qui à travers son exposition « Préface à la Première Édition » questionne le regard actuel porté sur l histoire, le patrimoine et la tradition et nous livre ses réflexions sur le devenir du « musée universel » imaginé par l Occident à la fin du XVIIIe siècle.

Enfin, rendez-vous marquant du printemps 2013, la grande exposition « De l Allemagne 1800-1939 » qui rassemble plus de deux cents œuvres majeures, convoque les plus grands artistes et penseurs allemands, de Goethe et Friedrich à Paul Klee ou Otto Dix, du romantisme à la Nouvelle Objectivité.

L année 2013 s amorce donc tout naturellement sous le signe de la nouveauté, de la découverte et, que l on soit à Paris ou à Lens, de l émerveillement.