Accueillir les publics en apprentissage du français - page 19

QUI SONT VOS INTERLOCUTEURS  ?
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Les actions d’alphabétisation
(ALPHA*)
Les actions d’alphabétisation s’adressent à des
personnes n’ayant
pas ou peu été scolarisées
dans leur pays d’origine. Celles-ci ne savent
ni lire ni écrire
dans leur langue maternelle,
il s’agit donc pour elles d’un premier niveau
d’apprentissage. Parmi ces personnes, on peut
différencier deux types de publics : les fran-
cophones et les non-francophones. N’ayant
jamais appris un code écrit, leur apprentis-
sage est souvent
long et peu autonome.
Pour des personnes qui ne sont pas encore
autonomes mais qui ont déjà suivi quelques
cours ou ateliers sociolinguistiques, on parle de
«
postalphabétisation
».
Le français pour les étrangers
primo-arrivants
Des formations sont dispensées dans le cadre
du contrat d’accueil et d’intégration
(CAI)
pour
des personnes non européennes arrivant en
France par voie légale et qui
ne maîtrisent pas
le français
. Ces formations s’adressent éga-
lement aux personnes vivant sur le territoire
depuis longtemps, mais dont le français n’est
pas la langue maternelle. Depuis janvier 2012,
le niveau requis pour accéder à la nationalité
française est le niveau B à l’oral.
La loi du 7 mars 2016 relative au droit des étran-
gers en France introduit de nouvelles dispositions.
Un décret en Conseil d’État déterminera la durée
du contrat d’intégration républicaine (précé-
demment contrat d’accueil et d’intégration), les
formations prévues et les conditions de leur suivi
et de leur validation, dont la reconnaissance de
l’acquisition d’un niveau satisfaisant demaîtrise de
la langue française.
Les actions de lutte contre
l’illettrisme (LCI*)
Cesactionssontdestinéesàdespersonnesquiont
été
scolarisées enFrance
ou en langue française
mais qui ont des difficultés avec la lecture, l’écri-
ture et avec, éventuellement, d’autres
savoirs de
base
(maîtrise des chiffres, date, heure, repères
spatio-temporels). Leur maîtrise de la langue n’est
passuffisantepourêtreautonomesdansdessitua-
tions courantes: écrire une liste de courses, lire un
plan demétro ou écrire dans le carnet scolaire de
leur enfant. Ces actions sont dispensées par des
associations telles que Savoir pour réussir et sont
fédérées par l’Agence nationale de lutte contre
l’illettrisme (ANLCI*).
Le français langue étrangère (FLE*)
Les cours de FLE visent des personnes ayant
été
scolarisées
dans leur pays d’origine, pour
qui le français est une langue étrangère. Elles
savent donc lire et écrire. Néanmoins, quelques
facteurs sont à prendre en compte afin d’éva-
luer le niveau des apprenants : la durée et le
contexte
de scolarisation, les spécificités de la
langue maternelle (alphabet latin ou pas, gram-
maire éloignée de celle du français…) et le niveau
dans les différentes
compétences langagières
(comprendre, parler, lire, écrire…). Les niveaux
d’apprentissage du FLE peuvent aller du niveau
A1 (initiation) au niveau C2 (autonomie). Cette
appellation est donc utilisée aussi bien pour
des migrants que pour des étudiants ou des
expatriés.
Les formations linguistiques centrées sur la maîtrise de la langue
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