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lien direct avec la Petite Galerie, ils permettront
de recréer une relation privilégiée et prioritaire
avec les collections du musée. Dans les années
intermédiaires, une nouvelle programmation
pourra être testée dans les salles du musée.
Les publics des jardins du Carrousel
et des Tuileries et l’offre de médiation et
de programmation
Le principal projet de l’établissement pour les
jardins pour les années à venir doit être de repenser
à terme l’accueil des publics, en consolidant les
dispositifs de médiation et de signalétique, et
en renforçant la programmation culturelle et
scientifique en lien plus étroit avec les priorités
définies pour le musée.
L’accueil dans les jardins très fréquentés que
sont le Carrousel et les Tuileries nécessite avant
tout une meilleure connaissance des publics : le
lancement d’études quantitatives et qualitatives
sur les publics, leurs pratiques, leurs retours
d’expérience et leurs attentes, serait très utile.
Il s’agira également d’entamer une reprise de la
signalétique, à la fois d’orientation et d’information
(notamment sur l’histoire de l’architecture,
l’histoire de l’art des jardins et l’histoire de France
avec une évocation du palais des Tuileries disparu),
et de repenser des programmes de médiation, qui
ont déjà fait leurs preuves si l’on en croit le succès
des visites organisées.
La programmation culturelle doit être repensée
afin de mieux s’articuler avec celle du Louvre et
de renforcer les liens avec le Palais.
À ce titre, la problématique spécifique de
l’art contemporain, qui est l’une des identités
particulières du jardin des Tuileries, qu’elle relève
de la programmation propre du Louvre ou des
politiques de partenariat comme à l’occasion de la
Foire internationale d’art contemporain (FIAC),
doit faire l’objet d’une démarche renouvelée.
Les jardins doivent aussi beaucoup plus s’envisager
comme un lieu patrimonial. La gestion des
sculptures du jardin, la valorisation de l’histoire du
lieu et le travail scientifique qu’il exige nécessitent
d’être renforcés afin de faire plus que jamais
des Tuileries et, plus largement, des jardins, un
objet d’études. Cet enjeu sera particulièrement
important dans le cadre des projets de centre
d’interprétation au sein du Louvre (pavillon
Sully) et de centre de recherches sur le Louvre : la
place de l’histoire des Tuileries (jardins mais aussi
ancien palais) et du Carrousel dans l’histoire du
Louvre s’en trouvera ainsi mieux valorisée.
L
a refonte des outils de médiation
dans
les
salles
La médiation dans les salles, moyen privilégié
d’accès aux œuvres, doit faire l’objet dès 2015
d’une attention particulière. Une révision des
supports de signalétique culturelle (cartels et
textes de salles) doit être programmée à partir de
2015, tandis qu’une réflexion sera menée sur les
outils dits «nomades », au premier plan desquels
les applications numériques et l’audioguide.
Nourrie par les expériences menées au Louvre-
Lens et au département des Arts de l’Islam
notamment, cette révision doit s’inscrire aussi
dans la continuité des apports formels et
organisationnels du projet Pyramide.
Les « lieux d’articulation» entre les espaces
devront faire l’objet d’un travail spécifique,
en tenant compte des flux de personnes. Il est
primordial que l’information soit accessible sans
que la signalétique génère des points de fixation.
La refonte des outils de signalétique
culturelle, une priorité
Les supports de signalétique culturelle proposent
une méthode et un vocabulaire propres au
musée traduisant ce que le Louvre veut dire de
ses collections et de son histoire. Le propos est
rédigé dans un souci d’accessibilité. Il doit être
compréhensible par des visiteurs non familiers
du sujet et des musées, sans pour autant négliger
d’offrir aux visiteurs avertis les informations
attendues (grâce notamment au pavé technique
des cartels d’œuvre). Cela nécessite de définir
un socle commun à l’ensemble des œuvres. Il ne
doit pas faire appel à des prérequis et doit tenir
compte du fait que 70% des visiteurs du Louvre
sont étrangers.
Les objectifs de cette refonte sont : l’harmonisation
des informations délivrées, leur clarification et
leur traduction. Il s’agit donc de toucher ainsi le
plus large public en offrant un socle commun de
repères historiques, géographiques et culturels aux
visiteurs. Cette révision concerne 400 panneaux,
38 000 cartels et de nombreux feuillets de salle. Ce
travail d’harmonisation de la signalétique devra
notamment homogénéiser les chartes graphiques
et tenir compte de la topographie des lieux.
Ce chantier s’articulera en deux phases distinctes :
•
reprises des cartels et panneaux de salles :
harmonisation des informations données,
notamment en termes de chronologie, de
géographie, de techniques et de dénomination
des œuvres et objets, en prenant en compte
Le domaine, les collections, les publics et les équipes