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l’articulation nécessaire entre les différents outils
écrits présents dans les salles, et traductions en
anglais de l’intégralité des cartels, et en anglais et
espagnol de l’intégralité des panneaux de salles ;
•
réflexion sur les outils complémentaires dans un
deuxième temps, selon les besoins exprimés au cas
par cas : cartographies, chronologies, multimédias
dynamiques…
En parallèle de ce chantier seront menés deux
autres chantiers : une réflexion globale sur la
numérotation et la dénomination de l’ensemble
des salles, afin de rendre plus lisibles les
« séquences » et les seuils au sein du musée ; une
reprise complète du plan-guide afin de le rendre
plus utilisable par tous.
Une réflexion à poursuivre sur les outils
«nomades »
Cette révision des supports de signalétique
culturelle, présents physiquement dans l’espace
du musée, est la première étape d’une refonte
du schéma de médiation qui doit être complétée
par une réflexion sur la place de la médiation
humaine dans les salles et sur les possibilités
offertes, notamment en termes de personnalisation
de la visite et d’interactivité, par les supports
numériques de nouvelle génération (Nintendo
est actuellement fournisseur du guide multimédia
du musée jusqu’en 2017). Les dispositifs de
médiation innovants ont déjà été expérimentés
pour permettre au musée de favoriser l’accès à la
culture des publics dans toute leur diversité, mais
ils doivent régulièrement être repensés, dans un
contexte d’innovation technologique permanente
et de demande croissante des publics.
L’audioguide, dont le succès ne se dément pas,
propose 700 commentaires d’œuvres et des
parcours, ce qui reste marginal en regard des 38 000
œuvres présentées dans le musée. En dehors de ces
contenus peu exhaustifs, il se trouve également de
plus en plus concurrencé par les applications pour
smartphones et/ou pour tablettes. Une réflexion
doit donc être menée au Louvre sur les meilleures
offres à développer dans ce domaine afin de
répondre à des demandes de plus en plus courantes.
S’il n’est pas envisagé à moyen terme de supprimer
l’audioguide pour développer une approche
uniquement fondée sur des contenus disponibles
sur smartphones et tablettes, la nécessité se fait jour
d’adapter l’audioguide pour répondre au besoin de
«personnalisation» de la visite exprimé par le visiteur.
Plus généralement, cette réflexion sur les outils
numériques, de médiation dans les salles, le
développement de la géolocalisation dans lemusée,
le développement des applications téléchargeables,
ou encore la mise en place de dispositifs pour
aider les agents en salle à se faire comprendre
des visiteurs étrangers (par le biais de tablettes,
outils de traductions simultanées, dispositifs
multimédias, traductions plus nombreuses encore
de l’audioguide) permettra à terme d’améliorer
notablement la qualité de la visite du musée pour
les différents publics.
L
a médiation humaine dans
les
salles
Dans un musée hyperfréquenté, la question
de la médiation humaine dans les salles est
particulièrement complexe et doit être considérée,
pour les personnels comme pour les publics,
comme une priorité. En raison du niveau de la
fréquentation et de la disponibilité des effectifs, la
médiation passe parfois au second plan : en effet, les
agents dans les salles assument essentiellement et
avant tout des fonctions d’accueil, d’orientation et
de surveillance. Si ces missions, qui répondent à un
besoin, doivent rester centrales, le développement
d’une compétence de médiation plus approfondie
doit se faire de manière complémentaire, et être
pensé comme une opportunité de développement
de compétences.
Il s’agit d’un enjeu que le Louvre ne peut plus
ignorer et qui doit répondre à la fois à la demande
de confort de visite et d’information : renforcer la
médiation humaine en salles est donc l’une des
priorités du Louvre.
Définir plusieurs niveaux d’information
La première priorité sera de définir les différents
niveaux d’information à délivrer selon les publics,
selon les lieux, les besoins : information pratique,
orientation, traduction, contenus approfondis.
Différents métiers doivent pouvoir y répondre, en
fonction des niveaux d’information à délivrer : les
médiateurs et les agents d’accueil et de surveillance
en salles doivent ainsi être considérés comme
les premiers médiateurs pour un certain niveau
d’information.
Définir une politique de formation
à la médiation
La deuxième priorité sera de définir une politique
de formation spécifique :
•
la formation des personnels du musée doit
compléter et enrichir des champs de savoir-faire
(notions d’histoire de l’art, d’histoire du musée et
de ses collections, culture générale, prise de parole,
animation de groupe) et de savoir-être (qualités