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Les métiers exercés au Louvre sont d’une grande
diversité pour un musée : plus de 70 métiers
différents, pour environ 2 000 agents. Métiers
scientifiques, métiers d’art, métiers d’accueil
et métiers supports, ils couvrent plusieurs
grands domaines professionnels : conservation,
documentation et bibliothèques, muséographie,
ateliers d’art, accueil et surveillance, sûreté
et
sécurité,
bâtiments,
maintenance
et
travaux, développement culturel, production
d’événements, développement des ressources,
gestion, finances, droit, ressources humaines,
système d’information.
Plusieurs raisons à cette diversité :
•
elle est à la mesure des enjeux du Palais et de son
fonctionnement ;
•
elle découle de certains héritages historiques, par
exemple quant auxmétiers d’art, présents auLouvre
comme dans certains autres établissements du
ministère (Sèvres, Mobilier national, Versailles…) ;
•
elle est le reflet d’une évolution des métiers des
musées.
Les réorganisations successives du musée
s’inscrivent dans cette évolution des métiers.
Le musée du Louvre a connu plusieurs étapes,
depuis la création du Grand Louvre, dans son
organisation. Ces différentes organisations,
à l’échelle d’un aussi grand musée, suivent
les évolutions des métiers et en particulier le
développement des nouveaux métiers. Ce sont
ainsi des métiers de médiation, de programmation
et production et de «développement » qui ont fait
l’objet du plus de réorganisations internes, passant
pour la plupart d’entre eux d’un « service culturel »
du Louvre des années 1980 à des directions à part
entière. Certainsmétiers, jugés il y a encore quelques
années comme «nouveaux» (communication,
médiation…), doivent désormais être considérés
comme des métiers du musée.
La réorganisation mise en œuvre en 2014 est un
aboutissement certain de cette réflexion, pensée
pour le Louvre de 2014 et avec trois objectifs
principaux : que chaque métier et chaque agent
trouve sa place au Louvre, que l’ensemble des
métiers soient ordonnés aux missions centrales du
musée, c’est-à-dire autour de ses collections et de
leur présentation au public, et enfin que chacun
puisse travailler au Louvre au service d’un même
projet.
Le plan triennal de formation accompagne
toutes ces évolutions et exprime les besoins des
métiers : c’est pourquoi le plan de développement
des compétences établi par le musée sera fait
en lien étroit avec les projets stratégiques de
l’établissement.
Trois objectifs :
•
créer une culture collective, des constructions
collectives, autour du cœur de métier du
Louvre : le travail de groupe et les collaborations
interdisciplinaires sont au cœur de tous les projets,
transformant les facteurs humains, les relations
interpersonnelles et l’assemblage des talents en
facteursdécisifsderéussiteduprojetd’établissement ;
renforcer le sentiment d’appartenance peut ainsi
passer par plusieurs outils à mettre en place :
formation des nouveaux entrants, notamment
pour consolider l’appropriation par chacun des
collections du musée, transmission des agents
qui quittent l’établissement, bilan à mi-parcours,
ainsi qu’une intensification des échanges entre les
directions, notamment à travers le renforcement
des séminaires internes et interdirections ;
•
offrir un accueil de qualité à un nombre croissant
de visiteurs étrangers est un enjeu pour tous les
métiers : dans un contexte d’accroissement du
tourisme international, de nouvelles pratiques
culturelles émergent et conduisent à adopter de
nouvelles stratégies culturelles, économiques,
financières et promotionnelles. Ce changement
impacte l’organisation du musée et les métiers
qui y sont exercés. Les outils suivants peuvent être
mis en œuvre : formations à l’interculturel, prise
en compte des enjeux linguistiques et passerelles
éventuelles à créer avec le monde du tourisme pour
des formations aux nouveaux enjeux touristiques ;
•
poursuivre la réflexion sur les différents métiers
et bien les définir. Il reste à bien finaliser les
intitulés de ces métiers, dans la suite des réflexions
menées pour la mise en œuvre d’une cartographie
des métiers du Louvre. Il s’agit d’un enjeu
particulièrement stratégique pour tous les métiers
du Louvre et pour la vie des agents : en définissant
précisément les métiers présents au Louvre à
travers une cartographie qui devra être la plus
proche possible de celle définie par le ministère
de la Culture et de la Communication ainsi que
du répertoire interministériel des métiers, c’est
aussi la mobilité des agents qui sera facilitée, ainsi
que la reconnaissance hors du Louvre de leurs
compétences.
Une grande diversité de métiers
au service du musée
Le domaine, les collections, les publics et les équipes