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Dans le cadre de la mise en œuvre de
cette cartographie, trois enjeux devront
particulièrement être traités :
P
réserver
et développer
les métiers d
’
art
Le Louvre est l’un des établissements privilégiés
duministère de la Culture et de la Communication
qui emploie encore de nombreux métiers
d’art. Il doit donc être pleinement acteur des
réflexions menées par le ministère de la Culture
et de la Communication sur ces métiers, qui sont
particulièrement précieux dans un établissement
patrimonial aux problématiques variées.
Il s’agit d’unhéritage de savoir-faire précieusement
élaborés au fil des siècles. En cela, le Louvre est une
vitrine d’excellence, il contribue au rayonnement
du musée, tant en France qu’à l’étranger. Attentif
à leur conservation, le musée s’attache, par sa
politique d’apprentissage, à assurer la relève des
personnels qui les exercent.
Seule une douzaine demétiers d’art est représentée au
Louvre : encadreurs-doreurs, jardiniers, marbriers,
menuisiers-ébénistes, métalliers, monteurs de dessins,
peintres-décorateurs,
photographes,
tapissiers,
installateurs-monteurs d’objets d’art assurent au
musée la conservation de ce patrimoine immatériel.
Porteurs d’histoire et d’innovation, les agents
exerçant ces métiers participent à la conservation
du patrimoine et accompagnent l’ensemble de
l’activité du musée : présentation des collections,
montage des expositions… Ce sont des métiers
en lien avec l’histoire particulière du lieu et qui
présentent des compétences particulières qui lui
permettent de fonctionner : il s’agit donc pour le
Louvre de réfléchir au meilleur recours possible
à ces métiers pour le bénéfice de l’ensemble du
musée.
P
oursuivre
le travail de définition
et
d
’
articulation des différents métiers des
conservations
L’exercice de définition des métiers permettra
également d’approfondir les réflexions entamées
sur l’organisation des métiers des départements
et l’articulation des différentes fonctions. Si le
métier de conservateur, très bien défini par la loi
et dont les fonctions correspondent exactement
aux définitions du code du patrimoine, ne pose
pas de question, d’autres métiers exerçant dans
des conservations restent encore à mieux définir.
En 2008, le comité technique de l’établissement
a en effet validé un principe d’organisation des
départements en trois pôles :
•
un pôle «Collections » ;
•
un pôle « Documentation» ;
•
un pôle «Régie ».
Cette organisation n’a pu être menée à son terme,
et la définition des métiers permettra de la finaliser.
Principaux enjeux :
•
renforcer le rôle des conservateurs dans les
activités du musée, à la fois comme chefs de projets
pour les expositions dont ils sont commissaires et
comme formateurs pour les médiateurs, mais
aussi mieux les former eux-mêmes à l’ensemble
des métiers et questions qui touchent directement
aux collections (métiers techniques et métiers
d’accueil et de surveillance notamment) ;
•
professionnaliser tous les métiers de conservation
en leur permettant des formations professionnelles
exigeantes, notamment en resserrant les liens du
Louvre avec les institutions de formation ;
•
définir les métiers du pôle «Documentation»,
ou «Études et documentation», en intégrant
bien la diversité des métiers en présence : métiers
des documentations, métiers des bibliothèques,
mais aussi ingénieurs d’études, archéologues,
dessinateurs, photographes… ;
•
renforcer les échanges avec d’autres professionnels,
par le biais par exemple de la mise en place de
séminaires (avec l’École du Louvre, l’Institut
national du patrimoine), d’échanges de bonnes
pratiques…
R
epenser
les métiers de
l
’
accueil
Une des principales problématiques «métiers »
à laquelle des réponses doivent être apportées
par l’Établissement public du musée du Louvre
dans les prochaines années porte sur la traduction
dans les formations, les recrutements et les
carrières de la priorité donnée aux publics et à
la médiation. Dans le contexte de l’accueil d’un
public étranger majoritairement primo-visiteur,
cette problématique concerne particulièrement les
agents d’accueil, de vente et de surveillance, dont
les métiers évoluent rapidement.
Dans un musée du 21
e
siècle hyperfréquenté,
l’accueil est devenu un nouveau métier et le
Louvre doit accompagner cette évolution par
différentes actions :
•
former les agents à ce nouveau métier, et faire
de la formation une priorité, en en permettant
Trois projets prioritaires
dans les années à venir