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En matière de restauration, l’enjeu pour le
Louvre est de poursuivre une vraie politique de
restauration, définie pour l’établissement dans
le respect des spécificités de chaque type de
collections, à la croisée de la conservation et de
l’étude des collections.
Pourquoi restaurer ?
•
pour conserver et préserver les collections :
consolideruneœuvre, unobjet, voire les sauvegarder;
•
pour rendre de nouveau lisible l’œuvre ;
•
dans une perspective de présentation : pour la
présenter au public dans les salles du Louvre ou à
l’occasion de prêts ;
•
pour favoriser l’étude des matériaux, des
techniques, de l’histoire de l’œuvre : il s’agit en
effet aussi de réaffirmer la restauration comme
recherche. Cela passe notamment par des travaux de
restauration sur des ensembles, des corpus d’œuvres.
Deux critères à rappeler :
•
penser selon des ensembles, selon toute une
collection : la restauration d’une œuvre doit se
penser aussi par rapport à son histoire et à celle
de la collection à laquelle elle appartient, afin de
préserver la cohérence de la collection ;
•
penser la restauration comme une politique
scientifique qui fait le lien entre les collections et
le public : restaurer pour présenter, rendre plus
lisibles, pour publier, pour mieux faire découvrir
les œuvres.
L’un des enjeux, pour la programmation de
restauration du Louvre dans les années à venir, est
de maintenir le bon équilibre entre ces différents
objectifs de la restauration. Le Louvre doit
poursuivre une programmation de restauration
ambitieuse, programmée à long terme, au service
de la conservation et de la connaissance des
collections, et éviter que cette programmation de
restauration ne soit entièrement guidée par des
enjeux de court terme, notamment pour répondre
aux demandes de prêts. L’enjeu est donc de faire
en sorte que ces deux besoins puissent coïncider.
Les moyens alloués à la restauration, afin d’assurer
à la fois la conservation et l’étude des collections,
sont également un enjeu pour le Louvre.
Méthode et outils de la politique de restauration
•
une programmation pluriannuelle qui permet
d’envisager la restauration à long terme et dans
une logique d’ensembles de collections ;
•
chaque département définit une politique
de restauration, qui s’articule avec les axes
de la politique de restauration du musée du
Louvre. Celle-ci est soumise à la commission de
restauration du Louvre, mise en place en 2005.
Composée de dix membres institutionnels et de
seize personnalités reconnues dans le domaine de
la conservation-restauration (historiens de l’art,
archéologues et restaurateurs), elle donne un avis
consultatif sur les restaurations proposées par les
départements, ou en cours de réalisation ;
•
les projets les plus complexes font également
l’objet de sous-commissions
ad hoc
constituées
également d’experts extérieurs, dont les travaux
sont présentés à la commission de restauration.
Ce recours à des commissions est essentiel en ce
Restaurer
Atelier du Louvre