59
2016. La finalisation de cet inventaire informatisé et
son déploiement pour différents usages (recherche,
mise en ligne…) est une priorité du Louvre pour
les années à venir. Ce projet structurant permettra
de disposer d’un outil commun et de pratiques
partagées par l’ensemble du musée.
Les enjeux sont nombreux dans les années à venir
pour le projet Museum Plus :
-
finaliser le déploiement de Museum Plus dans
toutes les conservations pour 2016 et en faire un
premier bilan ;
-
faire le deuxième récolement décennal
directement sur Museum Plus : la fin du
déploiement permettra de faciliter notablement le
deuxième récolement décennal ;
-
travailler transversalement à la mise en place
de référentiels communs et d’un vocabulaire
scientifique partagé : la mise en place de
thesauri
précis, partagés par plusieurs départements,
permettra en effet une meilleure description
scientifique des collections du musée dans toute
leur diversité, et, par ce biais, d’améliorer la
connaissance des collections ;
-
continuer l’avancée de Museum Plus : assurer la
mise en ligne des données sur Intranet et réfléchir
aux possibilités de mise en ligne sur Internet, en
lien avec les réflexions sur les bases de données
scientifiques et la refonte du site Internet prévue
dans ce calendrier. Cette mise en ligne sur Internet,
effective aujourd’hui seulement pour l’intégralité
de la collection d’arts graphiques (base propre) et
les collections exposées (base Atlas), est un enjeu
majeur pour la connaissance et la diffusion des
collections du Louvre, alors même que la plupart
des musées mettent aujourd’hui en ligne leurs
collections. Il conviendra également d’étudier
l’interopérabilité des données avec d’autres
plateformes, de réfléchir aux liens avec les autres
bases internes (base Atlas des cartels, base Arts
graphiques, bases de travail des départements)
et externes, notamment avec la base Joconde du
ministère de la Culture et de la Communication,
et de réfléchir à une politique d’ouverture des
données (Open Data).
•
établir une stratégie de numérisation partagée
La numérisation des documents (écrits et
photographies) relatifs aux œuvres des collections
est le pendant de leur informatisation, et devra
faire l’objet d’une réflexion approfondie dans
les années qui viennent, notamment en termes
méthodologiques. Les priorités consisteront
notamment à :
-
définir des axes prioritaires de numérisation et
une programmation pluriannuelle ;
-
identifier les outils et les partenaires ;
-
définir une politique de conservation des
ressources numériques.
•
la couverture photographique des collections :
identifier les œuvres et les documenter
Enfin, la question de la couverture photographique
des collections va de pair avec celle de la base
de données informatisée et doit également être
traitée en priorité : l’identification des œuvres et
objets par une bonne couverture photographique
est essentielle à la bonne gestion des collections
et à leur connaissance. Mener à bien en parallèle
les deux chantiers est une priorité, d’autant plus
importante dans le cadre de l’externalisation
future des réserves.
L’articulation entre couverture documentaire
et couverture éditoriale doit faire l’objet d’une
réflexion globale approfondie : les besoins ne sont
pas les mêmes, et MuseumPlus, s’il doit être lié aux
images des objets, ne doit pas être utilisé comme
base pour toutes les images (HD notamment).
Pour le Louvre, l’enjeu est également de pouvoir, à
l’image des grands musées internationaux comme
la National Gallery et le British Museum, mettre à
disposition du public des photos de qualité.
Cette question devra faire l’objet d’une discussion
dans le cadre de la renégociation de la convention
existante avec la RMN-GP, qui effectue la
couverture photographique pour le compte du
Louvre.
C
onserver
,
préserver
,
sauvegarder
Le contexte particulier du Louvre est une
contrainte pour la conservation préventive :
•
les contraintes d’un bâtiment historique non
adapté : climat, huisseries, verrières…, et des
surfaces très importantes ;
•
un Palais qui n’a pas été conçu comme un musée
et où les collections doivent trouver leur place ;
•
un musée près de la Seine et conçu dans le cadre
du Grand Louvre avec des réserves enterrées ;
•
une grande diversité des collections en termes de
matériaux, de taille, de poids, d’histoire matérielle.
La conservation préventive, en ce qu’elle concerne
les collections, est une priorité et concerne tout
le musée, puisque ses champs de compétences
vont des huisseries aux équipements climatiques
en passant par l’éclairage, les emballages,
les conditions d’expositions et en particulier
les mouvements d’œuvres. Réaffirmer la
transversalité de cet enjeu et la responsabilité
de tous est l’une des priorités du musée pour les
années à venir, à travers des procédures renforcées
au service de la conservation, de la protection et de
la sauvegarde des collections.
Conserver en salles
La conservation préventive des œuvres en salles est
particulièrement complexe dans le contexte d’un
Le domaine, les collections, les publics et les équipes