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Le récolement au Louvre prend, classiquement,
deux formes :
•
le récolement décennal
in situ
, conduit par les
départements, et qui permettra de savoir, en
2015, le nombre exact d’œuvres conservées dans
l’enceinte du palais du Louvre ou de ses réserves ;
•
le récolement des dépôts, qui se fait en lien
étroit avec la commission de récolement des
dépôts d’œuvres d’art (CRDOA) : le service du
récolement (anciennement service du récolement
des dépôts) est constitué d’agents du Louvre et
d’agents de la CRDOA. En effet, le Louvre, avec
d’autres établissements (Sèvres, Mobilier national
notamment) est l’un des plus importants déposants
pour l’État.
Le rapprochement méthodologique de ces deux
volets du récolement est d’ores et déjà une réalité.
Le récolement permet une double avancée pour
les collections nationales :
•
une véritable mission d’inventaire à un moment
précis, qui permet de savoir ce qui est au musée,
est censé y être et n’y est pas, à l’inverse s’y trouve
sans être identifié dans les inventaires… Il s’agit
donc d’une photographie de l’état des collections
au Louvre, qui permettra une remise à plat très
importante des inventaires du musée ;
•
le récolement est aussi un outil essentiel de
connaissance des collections, notamment en
termes d’identification et de documentation
des collections, et constitue une base de travaux
scientifiques. Le travail effectué au Louvre a déjà
permis des avancées importantes en termes de
connaissance des collections.
L’Établissement public du musée du Louvre a
mené quasiment à son terme le premier plan de
récolement décennal. Ainsi, fin 2014, les chiffres
du bilan du récolement décennal sont les suivants :
494 149 œuvres récolées, soit 114% par rapport à la
cible initiale
1
.
Les enjeux des prochaines années sont les suivants :
•
finaliser le premier récolement décennal et établir
une stratégie globale de «post-récolement » :
- arriver à un chiffre consolidé pour le nombre
d’œuvres récolées et à récoler ;
- traiter les problèmes identifiés lors du premier
récolement : régularisations des inventaires et
des dépôts, résolution des doublons, radiations,
identification des manquants, dépôts de plaintes,
harmonisation des bases de données, bilan de l’état
de conservation ;
- utiliser les informations issues du premier
récolement décennal pour mettre en place des
chantiers de collections : marquage, restaurations,
conservation, réinventaire… Les informations
issues de ce premier récolement et les travaux qu’il
a permis (couverture photographique, constat
d’état, inventaire Museum Plus…) seront une
source précieuse d’information sur les collections,
qui pourront servir de base à l’établissement
de chantiers importants dans les départements,
notamment dans le cadre de l’externalisation des
réserves. Elles doivent également servir de point
de départ à la définition des plans de récolement
décennaux suivants ;
•
lancer le deuxième récolement décennal (2016-
2026) pour traiter les problèmes et clôturer si besoin
les inventaires du Louvre. L’un des enjeux de ce
deuxième récolement sera l’harmonisation des
procédures : établissement des plans de récolement
coordonnés, méthodes de dénombrement
harmonisées, procédures juridiques communes…
Le deuxième récolement décennal permettra
notamment le traitement des questions soulevées
lors du premier (rechercher en priorité les œuvres
non vues lors du premier récolement décennal,
récoler également les œuvres déposées depuis 1996,
entreprendre le récolement des moulages déposés,
uniformiser les pratiques de dénombrement des
objets…) ;
•
repenser la stratégie de l’établissement en
matière de dépôts (nouveaux dépôts et traitement
des anciens) à la suite du récolement et tirer le
bilan du récolement fait. Les premières étapes
seraient :
-
le bilan des dépôts et leur régularisation par
arrêtés de renouvellement, transferts et radiations
ou bien retours ;
- la mise en place d’un registre centralisé des
œuvres en dépôts et des œuvres déposées au
Louvre ;
- le règlement des affectations définitives
des dépôts avec les établissements concernés,
notamment en ce qui concerne les autres musées
nationaux (par ex. Orsay, Versailles).
Pour améliorer son action dans le domaine de
l’inventaire et du récolement, le Louvre sera
attentif au renforcement des outils de gestion des
collections :
•
l’informatisation des collections : achever le
chantier Museum Plus
L’informatisation des collections est un enjeu
de connaissance et d’accès aux collections. C’est
aussi un enjeu d’harmonisation du traitement
des collections, qui permettra d’avoir l’ensemble
des collections, aujourd’hui dispersées sur de
nombreuses bases internes à chaque département,
sur une seule base commune.
Le Louvre a entamé ce chantier en 2007 et retenu
le logiciel Museum Plus, dont le déploiement se fait
progressivementdanschaquedépartementjusqu’en
1 La cible étant actualisée jusqu’à la fin du récolement, par définition, ce chiffre, dernier chiffre transmis officiellement à date de ce PSC, sera bien
sûr actualisé au fur et à mesure.