100
l’histoire de l’art ou d’une civilisation. L’exposition
«Renaissance »qui a été présentée pour l’ouverture
du Louvre-Lens, puis l’exposition «Les Étrusques
et la Méditerranée » à l’hiver 2012-2013, et à
l’hiver 2014-2015 l’exposition «Des animaux et
des pharaons » en sont de bons exemples. Ces
expositions ont un caractère pédagogique affirmé
pour répondre notamment aux attentes des
populations scolaires de proximité ;
•
une exposition en été (de fin mai à début
septembre), dans l’objectif d’attirer dans la région
un public touristique, en particulier étranger,
venant de l’«Eurorégion », en particulier de
Grande-Bretagne et de Belgique. Les expositions
d’été s’adressent à un public plus large, plus
touristique, plus international.
Les expositions «Rubens et l’Europe » ou
«Désastres de la guerre » ont été réalisées dans ce
but.
Pour le Louvre, le Louvre-Lens doit rester un lieu
d’expérimentations, où présenter des expositions
autrement. L’objectif principal est de toucher un
public peu familier des grandes expositions ou des
collections duLouvre : le choixde thèmes accessibles
et la place de la médiation sont donc essentiels. La
programmation du Louvre-Lens est fondée à la fois
sur des expositions transversales, thématiques, sur
le modèle de l’exposition d’ouverture consacrée à la
Renaissance, et des expositions «civilisationnelles »
généralistes et très pédagogiques, comme
l’exposition «Des animaux et des pharaons »
présentée en 2014-2015. Majoritairement, mais
pas exclusivement, constituées de prêts du Louvre,
ces expositions sont une véritable opportunité de
présenter différemment, pour un autre public, les
collections du Louvre.
Apres deux ans de fonctionnement, ces principes,
et notamment la saisonnalité de ces expositions,
pourraient être revus et ont été discutés en conseil
d’administration.
À A
bou
D
abi
Le Louvre Abou Dabi s’inscrit dans une autre
logique de coopération et de programmation.
Dans le cadre de l’Accord intergouvernemental
signé entre la France et les Émirats arabes unis
le 6 mars 2007, la France s’est engagée à fournir
quatre expositions temporaires par an pendant
quinze ans.
Le programme d’expositions temporaires, validé
par le conseil scientifique de l’Agence France-
Muséums, viendra compléter le propos défini
dans le Projet Scientifique et Culturel du Louvre
Abou Dabi et développé dans les galeries de ce
nouveau musée. Cette programmation sera le
prolongement du projet scientifique et sera au
service d’une politique de formation du personnel
du musée ainsi qu’à l’origine de la constitution
d’une collection. Les expositions sont conçues
dans des formats différents par les grands musées
nationaux partenaires du projet. Le Louvre
est dans ce cadre un partenaire privilégié au
regard des champs de civilisation et des champs
chronologiques couverts.
Les prêts pour ces expositions seront consentis par
les musées français, de manière conventionnelle,
pour des périodes de deux à quatre mois. Le
Louvre Abou Dabi pourra faire appel à d’autres
musées au niveau international. Dans le cadre
de la programmation validée pour les premières
années, le Louvre a proposé quatre expositions.
L’exposition inaugurale du Louvre Abou Dabi,
intitulée «D’un Louvre à l’autre », sera consacrée
à la naissance du musée du Louvre depuis les
collections royales de la fin du 17
e
siècle jusqu’à la
création du musée Napoléon. C’est une exposition
proposée par le Louvre, pour raconter son histoire
dont fait partie désormais le Louvre à Abou Dabi.
Le département des Arts graphiques a également
proposé des expositions pour former les
personnels d’Abou Dabi aux problématiques de
la conservation et de l’étude d’une collection de
dessins.
L
es expositions du
L
ouvre hors du
L
ouvre
Le Louvre est amené à faire des expositions
«hors du Louvre », c’est-à-dire dans d’autres
musées, qu’ils soient français ou étrangers.
Ces expositions peuvent prendre deux formes
différentes : soit il s’agit d’expositions du Louvre,
produites ou coproduites par le Louvre sur la base
de ses collections (cas des expositions mécénées à
l’étranger mais aussi de certaines expositions en
région, comme «De Gainsborough à Turner »
présentée à Valence et Quimper), soit il s’agit
d’expositions accompagnées par le Louvre,
notamment dans le cadre de co-commissariats et
de prêts importants (exemple «Sésostris III » à
Lille en 2014).
Ces expositions constituent un des axes majeurs
de la politique de programmation culturelle
du Louvre et répondent à la fois à la mission de
présentation des collections du Louvre et aux
demandes de nombreux partenaires : que ce soit
en termes de prêts ou d’expositions « clefs en
mains » destinées à permettre à des publics qui
ne les connaissent que de réputation de découvrir
des chefs-d’œuvre des collections du Louvre, les
demandes sont en effet nombreuses.