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cette programmation, afin qu’elle fasse écho aux
expositions présentées ailleurs ; d’autre part, en
privilégiant des projets qui permettent de revisiter
les collections du Louvre et de renouveler le
regard sur l’art ancien. Le jardin des Tuileries,
par son lien avec la FIAC mitoyenne, qui répond
à ce souhait réaffirmé de programmer de l’art
contemporain en partenariat, et par la politique
d’accueil de dépôts d’œuvres du CNAP, restera
également l’un des lieux de l’art contemporain au
Louvre. Enfin, la possibilité qu’offre le partenariat
avec la RMN-GP de commander à des artistes
contemporains des œuvres graphiques pour
enrichir le fonds de la chalcographie constituera un
complément à cette politique d’art contemporain.
Malgré ses espaces nombreux, le Louvre ne peut
accueillir toutes les expositions qu’il est en capacité
de concevoir ; notamment, les salles du hall
Napoléon bas ne sont pas adaptées à la présentation
de très grands formats. Le choix de ne pas présenter
certaines grandes expositions au Louvre, comme
la rétrospective Vélasquez proposée en 2015 par
le Louvre et qui a été présentée aux Galeries
nationales du Grand Palais, est ainsi guidé par
le souci du visiteur et des œuvres, pour certaines
d’entre elles mieux mises en valeur ailleurs qu’au
Louvre. Les collections du Louvre présentant plus
d’opportunités d’expositions que le Palais ne peut
en accueillir, la possibilité de faire ces expositions
hors du Louvre est une véritable chance pour les
publics et pour les collections.
A
u musée
D
elacroix
À l’occasion des dix ans de son rattachement
à l’Établissement public du Louvre, le musée
Delacroix va élaborer un Projet Scientifique et
Culturel spécifique, qui permettra de définir son
identité et ses enjeux mais aussi de faire le lien
avec les projets du Louvre.
Dans un contexte favorable à son développement,
l’objectif est de réaffirmer la place du musée au
sein de la communauté muséale et de souligner
l’importance d’une collection propre offrant par
le rassemblement des différentes expressions
artistiques de Delacroix la possibilité de mettre
en valeur des aspects méconnus ou inédits de sa
création, de sa vie, de son expression.
En lien avec le PSC du Louvre dont le musée
Delacroix forme une des directions depuis 2013,
c’est une réelle opportunité de travailler à la
définition d’une programmation en cohérence
avec la «Ligne Louvre » et de lever certaines
ambiguïtés quant à son positionnement (musée ou
lieu de mémoire, lieu intime ou lieu d’hommage).
Les expositions du musée Delacroix, présentées
dans son PSC, suivent un rythme annuel : une
exposition par an au musée lui permet d’accueillir
un plus grand nombre de visiteurs. Elles se font en
lien avec le Louvre, soit en complément avec les
thématiques traitées au Louvre (exemple Maroc),
soit en lien avec les collections du Louvre.
À L
ens
Le Louvre-Lens doit être pleinement intégré dans
la définition des programmations d’expositions du
Louvre ; s’il est indépendant administrativement,
son identité n’en repose pas moins sur son lien
intrinsèque avec le Louvre, et notamment avec
ses collections. Le Louvre doit donc penser la
programmation de Lens en lien étroit avec celle
du Louvre, afin de donner sens à cette relation
entre les deux musées, tout en tenant compte des
spécificités et des attentes des publics du Louvre
à Lens.
Venant en complément de la galerie du Temps, qui
présente plus de 200 chefs-d’œuvre des collections du
Louvre, les expositions du Louvre-Lens constituent
l’un des leviers du succès rencontré depuis
l’inauguration du musée en 2012. La politique de
programmation s’inscrit dans les objectifs initiaux
du projet tels que définis par le Projet Scientifique et
Culturel du Louvre-Lens (en 2008) : la présentation
des collections du Louvre, l’éducation artistique,
l’enracinement local mais aussi le rayonnement
national et international favorisé par une situation
géographique stratégique en Europe.
Conformément à son Projet Scientifique et
Culturel, le Louvre-Lens présente deux grandes
expositions par an. La programmation des
expositions temporaires est établie en étroite
relation avec le Louvre, mais aussi avec celle
des musées de la Région Nord–Pas-de-Calais,
qui sont, depuis 2013, associés à l’exposition
programmée annuellement au sein du pavillon
de Verre. Le calendrier de ces expositions a été
déterminé en fonction des saisons jugées les plus
favorables pour un lieu tel que Lens. L’enjeu est
d’offrir non seulement un nouveau lieu culturel
aux habitants du Nord–Pas-de-Calais mais aussi
de conforter l’attractivité touristique de la région.
Le calendrier des expositions tient donc compte de
ces objectifs :
•
une exposition d’hiver (du 4 décembre
à la mi-février). Les expositions sont plus
particulièrement orientées vers la présentation
d’une période artistique, d’une civilisation. Ces
expositions, dites de civilisation, doivent permettre
de présenter de manière didactique et complète
le point le plus récent sur un grand moment de
favoriser la rencontre entre les publics et les collections