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Outre les projets formalisés et qui s’expriment
par des prêts, dépôts et expositions, les travaux
scientifiques en réseaux, plus informels, sont une
autre modalité de l’action territoriale.
C’est en effet à travers des réseaux formels ou
informels que se nouent souvent les projets les plus
significatifs, qu’il s’agisse d’expositions, d’études
d’œuvres, de publications communes. Plusieurs
départements sont pilotes de réseaux scientifiques
actifs ou prennent part à des projets de recherche
(bases de données, publications scientifiques,
journées d’études…).
L
es réseaux de
professionnels existants
Plusieurs réseaux des départements sont actifs :
•
le réseau des conservateurs des collections
publiques d’arts graphiques en France, dit « club
des 25 Lux » qui réunit les conservateurs des
musées français en charge des collections d’arts
graphiques ou le « club des 50 lux » qui réunit les
conservateurs des musées en charge des collections
d’arts graphiques dans le monde ;
•
le réseau «Gypsothèque », piloté par le
département des Antiquités grecques, étrusques
et romaines, qui regroupe des responsables de
gypsothèques françaises ;
•
le réseaudes collections d’art grec et romain enFrance;
•
le réseaudes sculpturesmédiévales et Renaissance ;
•
le réseau «Baïla » réunissant les spécialises de
peintures hispaniques ;
•
le réseau des arts français du 16
e
siècle.
Ces réseaux permettent de favoriser la connaissance
des collections des musées de France, de mieux faire
connaître les ressources des départements, de partager
les informations sur l’actualité, les bonnes pratiques
sur la restauration et la gestion des collections.
Autre type de travail en réseau, les bases de
données et projets scientifiques, effectués souvent
en partenariat (particulièrement avec l’INHA),
permettent une mise en commun des collections et
des connaissances dans des domaines spécifiques :
•
corpus et bases de données : comme ceux sur
les peintures italiennes, les peintures espagnoles,
les peintures britanniques et américaines dans les
collections publiques françaises, l’école d’Avignon
avec le Petit Palais, base de données des œuvres
Rothschild et peintures 16
e
siècle à l’INHA…
L’enrichissement de la base Joconde est également,
sous une autre forme, un enjeu scientifique ;
•
recherches sur les matériaux ;
•
recherches sur les collectionneurs.
Enfin, journées d’études au Louvre et publications
scientifiques communes, notamment publications
des catalogues raisonnés de collections des musées
de France, sont des outils importants de l’action
territoriale du Louvre.
R
enforcer les réseaux
Poursuivre ces travaux en réseaux est un objectif
naturel, qui peut être mis en œuvre de diverses
façons, déjà pratiquées à divers niveaux :
•
par la mise en place des groupes de travail
internes et transversaux sur les collections, qui
permettront de réfléchir aussi aux partenaires
utiles ;
•
par le travail d’expertise assurée par les grands
départements patrimoniaux autour des politiques
d’acquisitions, qui doit être réaffirmé comme
un outil au service d’échanges scientifiques et de
l’enrichissement des collections publiques des
musées de France ;
•
par une politique de recherche en réseau
renforcée : journées d’étude, bases de données,
insertion dans des réseaux de recherche en lien
avec les institutions d’enseignement supérieur ;
•
par une programmation d’expositions des
musées de France au Louvre ;
•
par la poursuite de la participation au réseau
«Archives en musées ».
Plusieurs projets pourraient être mis en place :
•
développer le réseau sur les collections étrusques
et italiques ;
•
constituer un groupe pour approfondir les
relations du Louvre avec les musées d’Île-de-
France ;
•
participer plus régulièrement au «Club 19
e
»
que pilote Orsay ;
•
créer un réseau sur les collections d’arts de
l’Islam en France : un travail innovant, pour ce
domaine encore difficilement identifiable dans le
patrimoine français (autant dans les musées que
dans les objets mobiliers des églises), serait de
réaliser un diagnostic puis une valorisation des
collections françaises en région. Cette visibilité
nationale doit permettre de valoriser à terme
certaines collections régionales, de mieux affiner
une politique d’acquisition pour le département
et de mieux conseiller les institutions territoriales ;
•
participer au réseau des musées-châteaux, une
piste pour laquelle le rôle du Louvre serait à
préciser ;
•
rejoindre le réseau MUST «Musées, Patrimoine
et Culture scientifiques, techniques et Industriels ».
Le Louvre au service de la nation
Un fonctionnement en réseau