

Programme scientifique et culturel - 141
Les grands principes de l’action internationale
Acteur majeur de la diplomatie culturelle de la
France, le Louvre entretient des liens étroits avec
le ministère de la Culture et de la Communication
et le ministère des Affaires étrangères afin de
rester bien en phase avec les axes définis par le
gouvernement enmatière de diplomatie culturelle.
En concertation avec les ministères de tutelle,
des zones-cibles doivent être définies, comme
l’Europe, les États-Unis, les BRICS, l’Amérique
latine et le Japon.
Ces zones-cibles doivent répondre aux différentes
logiques qui président à l’action internationale.
Pour ces zones-cibles, les priorités sont de :
•
définir des offres diverses en fonction des cibles
(ex. : offre différente pour le Brésil, répondant à
une logique de diplomatie culturelle, de celle
pour NTV au Japon, répondant à une logique
de mécénat). Il faut imaginer des expositions
plus « légères » (impliquant moins d’œuvres)
ou plus diverses (impliquant d’autres types
d’objets : « Images du Louvre », Galerie tactile,
chalcographie) et favoriser l’itinérance de mêmes
expositions, en particulier celles qui seront conçues
pour le Louvre Abou Dabi ;
•
favoriser la planification des engagements du
Louvre à l’étranger en concertation avec les autres
musées français et même européens. Ce processus
de mutualisation et de coproduction pourrait être
également mis au service d’une véritable politique
culturelle européenne que le ministère de la
Culture et de la Communication pourrait impulser
afin d’éviter la concurrence nuisible entre pays
européens. Le Louvre pourra également adopter
des positions communes en matière de droits des
reproductions des œuvres d’art ou de diffusion des
bases de données.
Face à des impasses réelles enmatière d’acquisition
dans certains domaines peu ou pas représentés,
cette politique européenne de collaboration, en
favorisant les échanges et / ou dépôts, permettrait
de compenser les lacunes ;
•
renforcer la participation et le rôle moteur du
Louvre au sein du réseau des grands musées
internationaux
(National
Gallery,
British
Museum, Metropolitan Museum, Ermitage,
musée du Vatican, musées de Berlin) et des musées
européens de taille moyenne (Allemagne, Italie,
Prado). Il conviendra d’évaluer les coopérations
menées avec des partenaires sur des longues
durées, pour les faire évoluer et les diversifier au
profit d’autres partenaires ;
•
renforcer la présence du Louvre au sein
d’organisations internationales ou françaises à
l’international, comme l’UNESCO, l’ICOM,
l’EFA, l’IFAO, l’IFPO, spécialement dans le cadre
de la sauvegarde du patrimoine en danger et de la
lutte contre les trafics d’antiquités.
D’une manière générale, le Louvre s’attachera
à trouver un bon équilibre entre circulation des
œuvres et protection de celles-ci, et d’être plus
sélectif, notamment dans l’examen des demandes
de prêts. Compte tenu de l’augmentation des
sollicitations, une vigilance est également
nécessaire pour trouver un équilibre entre
la visibilité internationale du Louvre et la
disponibilité des œuvres au sein du Louvre.
Le Louvre au service de la nation