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Prolonger la dynamique du Louvre Abou Dabi
Le Louvre occupe une place particulière dans
ce projet qui portera son nom jusqu’au terme
de l’Accord intergouvernemental signé entre la
France et les Émirats arabes unis le 6 mars 2007
d’une validité de 30 ans et 6 mois et qui pose les
principes généraux de la construction de ce musée.
Il sera le premier musée universel du monde
arabe, le plus grand projet culturel de la France
à l’étranger et une vitrine de l’excellence de
l’expertise culturelle française. Historiquement,
c’est d’ailleurs vers le Louvre que les autorités
émiriennes se sont tournées, dès l’été 2005, soit
près de deux ans avant la signature de l’Accord
intergouvernemental.
Ce rôle de chef de file a été réaffirmé par la suite, le
conseil scientifique de l’Agence France-Muséums
est présidé par le président-directeur du Louvre et
compte deux autresmembres dumusée duLouvre.
Le Louvre, en tant qu’actionnaire de l’Agence
France-Muséums, est également présent dans le
conseil d’administration avec trois membres.
Le Louvre Abou Dabi est une chance pour le
Louvre à plusieurs titres. C’est tout d’abord une
occasion de repenser l’universalité avec un regard
décentré.
L’itinérance des expositions temporaires qui
seront présentées au Louvre Abou Dabi (dont
l’exposition inaugurale qui portera sur l’histoire
du Louvre lui-même) représente également une
chance pour le rayonnement international du
Louvre, notamment en Asie et en Amérique.
Enfin, c’est aussi une opportunité pour valoriser
le savoir-faire du Louvre en termes de médiation,
de conseil scientifique, de politiques d’acquisition,
de prêts et de programmations, et pour animer le
réseau des musées nationaux et musées de France.
On veillera, à toutes les étapes, à garder un
lien étroit avec la tutelle, notamment avec
les représentants de l’État au sein du conseil
d’administration de l’Agence France-Muséums.
Projet pour le futur
musée du Louvre Abou
Dabi, réalisé par
Jean Nouvel