

135
•
mieux répartir la charge sur les départements,
notamment par des sujets transversaux et en
réorientant les demandes ;
•
définir les bons partenaires, des critères et des
priorités : définir un «portefeuille de projets »
venant des départements et directions concernés,
et choisir quelques projets prioritaires ;
•
ne pas tout faire car le Louvre ne peut pas non
plus répondre à toutes les demandes, mais définir
des critères de sélection ;
•
favoriser les collaborations de moyen ou long
terme, qui permettent au Louvre et aux musées de
France de s’inscrire dans des durées plus longues,
de monter plusieurs projets, sur le modèle de
collaborations mises en place avec Arles, Langres
par exemple ; cela ne doit pas pour autant
supprimer les collaborations plus ponctuelles ;
•
donner plus de visibilité aux projets et valoriser
la diversité des actions, par exemple à travers un
label « expositions du Louvre », « en collaboration
exceptionnelle ».
Définir des critères
pour les projets en région
La qualité scientifique et culturelle et l’intérêt
partagé pour les partenaires sont les critères
prioritaires qui doivent guider tous les choix de
projets communs.
D’autres critères sont également à prendre en
compte pour définir une action territoriale plus
cohérente et plus visible :
•
une vision géographique plus équilibrée :
développer des projets dans l’Ouest, l’Est, Rhône-
Alpes et les DOM (notamment l’océan Indien en
lien avec le Louvre Abou Dabi), sans pour autant
faire de l’équilibre territorial un critère de choix
unique ;
•
faire de l’Île-de-France un territoire privilégié et
spécifique, notamment pour l’éducation artistique
et culturelle : cette échelle permet une moindre
circulation des œuvres, plus de médiation, plus
d’implication directe des équipes du Louvre.
Renforcer l’identité du Louvre comme musée
parisien pourrait également être un axe de
développement, notamment en renforçant les
collaborations avec les musées de la Ville de Paris ;
•
favoriser les collaborations avec les musées en
rénovation, les musées avec de nouveaux Projets
Scientifiques et Culturels, les nouveaux musées,
comme ce qui a été fait en 2014 avec le musée
de Valence ou sera fait avec le musée de Nantes.
Les partenaires historiques, liés au Louvre depuis
les envois du 19
e
, restent bien sûr des partenaires
prioritaires, de même que des institutions comme
le Petit Palais d’Avignon et le musée Bonnat dont
les collections sont liées étroitement au Louvre ;
•
favoriser également les partenaires soutenus par
les directions régionales des affaires culturelles
(DRAC), notamment dans le cadre des expositions
d’intérêt national, pour lequel la collaboration
avec le Louvre peut être un argument ;
•
favoriser les projets avec des collections de
référence, ou des œuvres méconnues à valoriser.
L
a
politique de dépôts
et de
prêts
La politique de prêts
Avec plus de 2 200 œuvres prêtées par an, le Louvre
est un prêteur important. Il s’efforce de répondre
au mieux aux très nombreuses demandes qui lui
sont faites (plus de 69% de réponses positives).
Malgré tout, des contraintes importantes existent
et ne lui permettent pas de répondre à toutes les
sollicitations :
•
la fragilité de nombreuses œuvres, qui ne peuvent
être déplacées pour des raisons de conservation ;
•
la concentration de la demande sur certaines
œuvres, notamment peintures et antiquités
égyptiennes, qui ne peuvent être prêtées tout
le temps, et font parfois l’objet de plusieurs
demandes à la fois ;
•
la concentration de la demande sur certaines
catégories d’œuvres, notamment peintures, qui
ne peuvent être prêtées toutes en même temps
au risque de rompre sensiblement le parcours
muséographique ;
•
l’arrivée parfois très tardive des demandes : au
vu du nombre de sollicitations, les départements
du Louvre ne peuvent traiter les demandes de
prêts qu’avec une anticipation suffisante pour
bien planifier les opérations de constat d’état et les
mouvements. Une demande de prêt doit arriver
au moins dix mois (cf. contrat de prêt en vigueur)
à l’avance pour pouvoir être examinée dans de
bonnes conditions.
Malgré ces contraintes, qui peuvent être
considérées comme une certaine « rançon du
succès », le Louvre s’efforce de maintenir une vraie
générosité dans sa politique de prêt et de répondre
de manière équitable aux demandes qui lui sont
faites par les musées de France, sans préjuger de la
taille dumusée, mais en se basant sur les conditions
d’accueil des œuvres des collections nationales et la
pertinence scientifique du projet.
Les dépôts et prêts de longue durée
Repenser la politique de dépôts sera un enjeu
essentiel des années qui suivront la fin du
récolement des dépôts et sera une priorité du
Service des musées de France. Il est essentiel
que le Louvre, en lien étroit avec le Service des
musées de France, profite du bilan que permettra
Le Louvre au service de la nation