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Intégrer les Tuileries au Louvre
L’affectation à l’établissement du jardin des
Tuileries en 2005 conduit à faire du domaine du
Louvre l’une des plus grandes emprises foncières
de la capitale.
Depuis 2005, le Louvre a mené une politique
visant à améliorer les conditions d’exploitation et
d’accueil du public dans les Tuileries, et a établi
un diagnostic précis des besoins en matière de
maintenance et de travaux de rénovation des
éléments végétaux.
M
ettre
en œuvre
le
schéma directeur
de valorisation des
T
uileries
L’objectif dans les années qui viennent est de
mettre en œuvre le schéma directeur des jardins,
de mener des actions de valorisation (notamment
programmation culturelle) et de fusionner
réellement le domaine palatial avec les Tuileries,
le jardin du Carrousel et les trois autres jardins.
Un schémadirecteur, élaboré en lienavec l’ACMH,
et un plan de gestion intégrant ses préconisations
sont les deux outils de cadrage de la réflexion à
mener sur les Tuileries. Le renforcement de
l’équipe en charge des jardins permettra aussi de
mieux prendre en compte l’ensemble des enjeux
des jardins.
La mise en œuvre du schéma directeur des jardins
portera sur plusieurs éléments architecturaux
et paysagers, d’embellissement ou de sécurité,
et permettra de rendre possibles des actions de
valorisation de ces espaces. Les priorités définies
en 2013 étaient les suivantes :
•
fin de la replantation du Grand Couvert ;
•
clôture orientale du jardin (avenue du Général-
Lemonnier) ;
•
restauration et aménagement paysager de
l’Octogone ;
•
accessibilité et aménagements d’espaces de
confort.
La poursuite de la revégétalisation des jardins
entamée depuis plusieurs années par les équipes
du Louvre sera également une priorité de
l’établissement, notamment pour resserrer l’allée
centrale, repenser l’atmosphère des bosquets,
revégétaliser l’Octogone.
Enfin, une action s’avère nécessaire sur le jardin
du Carrousel. Seul jardin du domaine où les
pelouses sont accessibles au public, il accueille
aujourd’hui un flux important de visiteurs, avant
ou après la visite du musée. Il a été conçu pour
mettre en valeur un patrimoine de première
importance : l’arc de triomphe du Carrousel, qui
date du Premier Empire, et vingt sculptures de
Maillol, installées par Malraux en 1964-1965. Mais
sa conception date des années 1990. En trente ans,
sa fréquentation a beaucoup augmenté. De fait,
il offre aujourd’hui un aspect très dégradé qui,
en termes d’image, pose de réelles difficultés
au musée et aux institutions limitrophes. Il
conviendra de proposer et mettre en place un
plan de requalification, en proposant des solutions
innovantes en termes d’éclairage, de conservation
préventive, d’accueil, de surveillance et de sécurité,
de signalétique et de médiation.
P
réciser
l
’
identité de chacun des
jardins
La première étape sera de préciser l’identité
même des jardins, faite de nombreux éléments
historiques, contextuels et environnementaux.
On peut ainsi envisager l’identité du jardin des
Tuileries comme :
•
un jardin d’innovation et d’expérimentation ;
•
un jardin d’agrément, un cadre de promenade ;
•
un jardin de célébration publique et de
commémoration.
La définition de l’identité du jardin devra
tenir compte des problématiques qui lui sont
propres, des métiers qui lui sont spécifiques
et de sa politique de développement durable
particulièrement innovante, notamment dans une
dimension expérimentale autour de l’entretien des
plantes et pelouses.
L
a
programmation culturelle
et
le
patrimoine
La programmation culturelle et scientifique
des jardins des Tuileries et du Carrousel doit
enfin être renforcée afin d’y attirer des publics
et de renforcer leur attractivité pour des publics
amateurs de jardins, de sculptures ou d’art
contemporain.
L’accueil du public dans les jardins nécessite avant
tout un travail sur la signalétique et la médiation
en lien avec les programmes de visites dans le
musée et une meilleure connaissance des publics
présents et potentiels.