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conservation. […] Ces départements de conservation
remplissent les missions prévues à l’article
2
du décret
du
31
août susvisé. »
Les directeurs de départements, nommés par arrêté
ministériel sur proposition du président-directeur,
ont pour mission la responsabilité patrimoniale
des collections du département (conservation,
expertise, enrichissement et valorisation).
Ils assurent le rayonnement scientifique du
département, notamment en matière de
conservation, d’étude et de mise en valeur des
collections dont le musée a la garde, en :
-
présentant et en mettant en valeur les collections
dans les salles du musée (comme hors les murs);
-
développant des expositions, des études, des
recherches et des publications sur ses collections ;
-
proposant au président-directeur les acquisitions
d’œuvres, une programmation d’expositions et de
publications ;
-
pilotant et mettant en œuvre une politique de
restauration des œuvres du département ;
-
définissant et mettant en œuvre la politique
documentaire nécessaire pour l’activité du
département ;
-
contribuant à l’enseignement dans leur domaine
de compétences.
•
et huit des quinze grands départements
patrimoniaux du ministère de la Culture et de la
Communication, responsables de la mise en œuvre
des prérogatives de l’État en matière de collections
muséales, régis par les dispositions suivantes :
Article R422-1 et suivants du code du patrimoine
(créé par décret n° 2011-574 du 24 mai 2011) :
«Les grands départements remplissent à la demande
du responsable du Service des musées de France à
la Direction générale des patrimoines des missions
d’étude, de recherche et de conseil dans le domaine
de l’histoire de l’art et de la conservation des biens
culturels. Ils remplissent en outre les missions relatives
aux collections placées sous leur responsabilité. »
À travers cette double nature, les départements
remplissent des missions différentes, qui doivent
être distinguées, même si elles sont étroitement
complémentaires : la politique scientifique des
départements en tant que conservations du musée
du Louvre relève du musée national du Louvre et
d’un projet commun d’établissement, et se définit
en lien avec la mission de grand département
confiée à chaque directeur de département, mais
sans confusion entre les deux missions.
H
uit départements
,
un
établissement
:
les
politiques transversales communes
Comme tout musée national, le Louvre doit définir
et mettre en œuvre des politiques transversales
visant à la conservation, l’enrichissement et la mise
en valeur des collections nationales. Ces politiques
sont définies pour l’ensemble du musée, et, dans
une logique de subsidiarité, mises en œuvre par
chaque département.
Proposées par les directeurs de départements pour
les collections qui leur sont confiées et coordonnées
par les réunions du collège, ces politiques
sont également soumises à des commissions
spécifiques, soit internes à l’établissement, soit
définies statutairement par le ministère de la
Culture et de la Communication. Le renforcement
de la coordination et de l’articulation de ces
politiques transversales est un enjeu important
pour le Louvre, notamment dans une logique de
respect de l’équilibre entre les différents domaines
scientifiques et collections du musée.
Une politique d’acquisition
La politique d’acquisition du Louvre doit prendre
en compte la diversité des collections conservées
au musée, et repose sur une définition par chaque
directeur de département des priorités de son
domaine. Mais il s’agit bien d’une politique
unique au musée national du Louvre : régie par un
budget unique, défini statutairement sur la base
des recettes de billetterie de l’établissement, elle
fait l’objet d’une présentation et d’une validation à
la commission d’acquisition du musée du Louvre,
définie par arrêté ministériel, et qui examine
l’ensemble des propositions. Pour le Louvre, seul
le président-directeur du musée siège au Conseil
artistique des musées de France.
Une politique de restauration
De même, la politique de restauration vaut pour
le musée national du Louvre dans toutes ses
composantes dans la mesure où elle repose sur
un budget commun à l’établissement. Elle est
soumise à l’avis de la commission de restauration
du musée du Louvre, composée des directeurs
de département et du musée Delacroix et de
personnalités qualifiées. La définition de critères
et de réflexions communs à l’ensemble du
musée, le respect par tous de la déontologie de la
restauration, la définition de priorités font de la
coordination de cette politique, particulièrement
riche et complexe pour le Louvre, un enjeu
important.
Une politique de conservation préventive
La conservation préventive est par définition une
politique transversale. Elle revient à la fois aux
régies des départements et au service transversal