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le louvre d’hier et d’aujourd’hui
par le ministère des Finances pour redéployer
les collections et améliorer leur présentation. Ce
vaste hall d’accueil en sous-sol permet d’accéder
aux espaces dévolus aux expositions temporaires,
aux salles relatant l’histoire du Palais et du musée,
ainsi qu’aux fossés du Louvre de CharlesV, à un
auditorium et enfin à différents services pour les
visiteurs (vestiaires, librairie, cafétéria, restaurant) ;
•
un ensemble de salles repensées, ou pas, en
fonction de l’entrée unique et donc d’un sens de
circulation nouveau et unique ;
•
la création, après une nette période d’hésitation,
d’un espace d’exposition temporaire dédié, dans
le hall Napoléon, qui prend acte de l’exposition
temporaire comme une nouvelle mission centrale
des musées du 20
e
siècle, et remplace l’espace du
Jeu de Paume réaffecté à d’autres missions ;
•
un projet centré sur Richelieu et le hall Napoléon,
délaissant partiellement les ailes Sully et Denon,
où des réaménagements sont réalisés
a minima
;
•
le choix d’accueillir au sein du Louvre, dans
le pavillon de Flore, des ateliers de restaurations
pluridisciplinaires gérés par la direction des
Musées de France.
Le projet muséographique
Le Grand Louvre permet une présentation plus
complète et une redistribution des collections,
qui doublent presque leur surface dans le Palais.
En cela, il achève l’expansion progressive des
collections dans le Palais depuis 1793 et acte la fin de
l’expansion dans le Palais, exception faite des salles
du département des Arts de l’Islam qui insérera, en
2012, la cour Visconti dans le parcours muséal.
Ces réaménagements et créations de salles, ces
redistributions des collections s’étaleront sur
plusieurs années : de 1993 à 1999 pour une première
phase centrée autour de l’ouverture de l’aile
Richelieu, puis après 1997 avec plusieurs projets en
Sully et Denon. Prévue dans le chantier du Grand
Louvre, la fin des aménagements du département
des Objets d’art (pour les objets d’art du 18
e
siècle)
ne sera en fait effective qu’en 2014, ce qui marque la
fin des aménagements prévus dans les années 1980.
Le projet du Grand Louvre n’oublie pas la
problématique des réserves : du fait de l’expansion
des collections, la question du stockage et des
mouvements n’est que plus centrale, et est prise
en compte par la création d’un Louvre sous le
Louvre, destiné aux réserves mais aussi à toutes
les fonctionnalités du musée (VDI). Sont alors
construites en pleine connaissance des enjeux des
réserves souterraines en zone inondable.
L’inauguration de la pyramide et du hall Napoléon
le 30 mars 1989 marque la première étape du
Grand Louvre.
1989-1997 :
l
’
expansion du musée
L’ouverture de Richelieu
Avec le départ du ministère des Finances, dont les
clefs sont remises le 14 juillet 1989, commence la
plus grande expansion du musée depuis la création
du Muséum central. Ces travaux permettent
d’augmenter d’un tiers la superficie dédiée aux
collections.
Confié aux agences Pei, Michel Macary et Jean-
Michel Wilmotte, ce nouveau chantier permet :
•
la présentation des sculptures françaises dans
deux cours couvertes (Marly et Puget) et les salles
avoisinantes ;
•
la rénovation d’une partie du département
des Antiquités orientales avec notamment
la couverture de la cour aujourd’hui dite de
Khorsabad ;
•
la création de circulations verticales ;
•
l’expansion des espaces du département des
Objets d’art et des Peintures ;
•
la création de salles dédiées aux arts de l’Islam.
En parallèle commencent en 1991 des travaux de
rénovation du jardin des Tuileries et du Carrousel
(alors gérés par la Caisse nationale des monuments
historiques), ainsi que l’aménagement sous les
Tuileries des galeries commerciales du Carrousel
du Louvre et d’un parking.
La création de l’Établissement public
Ledécret du22décembre 1992 transforme leLouvre en
établissement public attaché sous tutelle duministère
chargé de la Culture et en définit les missions.
Dans la suite directe de l’Établissement public du
Grand Louvre (EPGL), ce changement de statut
permet au musée de jouir d’une plus grande
autonomie, et marque une première dans l’histoire
des musées nationaux.
1993 – 1997 : deuxième phase d’expansion
du musée
Le plan d’aménagement du Grand Louvre permet
pour la première fois d’ouvrir le musée sur la ville.
Il ne faut pas occulter la dimension urbaine du
projet du Grand Louvre qui faisait initialement
de la déambulation du public un élément central.
Les trois axes structurants de cette démarche sont
la création d’un domaine piétonnier inscrit dans
l’axe est-ouest depuis Saint-Germain-l’Auxerrois
jusqu’à la place de la Concorde, la réouverture
de plusieurs axes secondaires nord-sud et enfin la
duplication de ce système de circulation en sous-sol.