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La rénovation des jardins est également incluse
dans le chantier Grand Louvre, offrant près de
30 hectares de promenades et parachevant ce qui
aujourd’hui est perçu comme un paysage continu
et cohérent de cours, terrasses, passages et parterres
à niveaux multiples. Ces jardins constituent
l’ossature de l’axe urbain est-ouest de la capitale,
formant le plus grand espace planté de Paris. Ils
constituent aussi un musée de sculptures en plein
air qui résonne avec les collections exposées dans
l’aile Richelieu (cours Marly et Puget).
Autre élément structurant le projet, le
programme du Grand Louvre a abouti à une
nouvelle réflexion sur les réserves. Les nouveaux
aménagements permettent l’agrandissement
en sous-sol de réserves. Bien aménagées, toutes
desservies par la voie de desserte intérieure (VDI),
elles bénéficient de bonnes conditions de sécurité
et de conservation de qualité, bien que situées
pour la plupart en sous-sol et donc soumises aux
risques d’inondation. Un équilibre semble être
trouvé entre l’exposition maximale des œuvres et
les « grandes réserves ». Une solution qui s’avérera
provisoire est ainsi apportée à la question ancienne
des réserves. Outre le problème du risque de crue,
il faut noter que leur conception ne correspond
plus à la fonctionnalité actuelle des réserves, qui
distinguent maintenant les zones de traitement des
œuvres (transit, emballage / déballage, constats,
nettoyage, restaurations, prises de vue) des zones
de stockage, ce qui n’est pas de fait toujours le cas
dans les réserves du Louvre.
L’École du Louvre et le Centre de
recherche et de restauration des musées
de France (c2rmf)
Le C2RMF (à l’époque LRMF et SRMF) finalise
en 1996 ses travaux d’installation de l’accélérateur
de particules AGLAE tandis que les ateliers de
restauration des musées de France s’installent
dans l’aile de Flore.
Ces deux institutions, dépendant également du
ministère de la Culture et de la Communication,
s’installent durablement dans le Palais et
renforcent ainsi leur partenariat ancien avec le
musée du Louvre.
En 1998, l’École du Louvre, installée jusque-là
dans l’aile Mollien, rejoint l’aile de Flore (5 000 m²)
libérée par le département des Sculptures.
1997 : la fin des travaux du Grand Louvre
Le musée connaît en 1997 de nouveaux
aménagements importants autour de la Cour
carrée avec l’inauguration des salles de l’aile
Sackler (antiquités orientales) et l’ouverture des
deux étages totalement réaménagés autour de
la Cour carrée du département des Antiquités
égyptiennes qui double sa superficie d’exposition.
Une partie des salles du département des
Antiquités grecques, étrusques et romaines est
également rénovée et le sens de circulation dans
l’aile Denon est modifié pour correspondre à
l’entrée par la pyramide ; la galerie Campana et les
salles du musée Charles-X sont rénovées.
Le projet de réaménagement de la salle des
États est alors lancé, comme celui de la création
de nouvelles salles dites «des Trois Antiques »
creusées sous la cour Visconti.
Ce sont les derniers travaux dont la maîtrise
d’ouvrage est assurée par l’Établissement public
du Grand Louvre pour le Louvre.
Aile de Flore et porte des Lions