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La dation

Instituée par la loi n° 68-1251 du 31 décembre

1968 et son décret d’application n° 70-1046 du 10

novembre 1970, codifiés au sein du code général

des impôts, la dation est un mode de paiement

exceptionnel qui permet de s’acquitter d’une dette

fiscale par la remise d’œuvres d’art, livres, objets de

collection, documents, de haute valeur artistique

ou historique. C’est un système équitable qui

permet au contribuable d’éteindre sa dette et

à l’État d’enrichir les collections publiques. Le

Louvre a bénéficié, depuis l’instauration de ce

dispositif, de nombreuses dations

À titre d’exemple, la première dation effectuée

avec cette loi voulue par Malraux a concerné une

œuvre affectée au Louvre, le

Portrait de Diderot

de

Fragonard. On peut également citer

L’Astronome

de Vermeer, dation de 1982, et plus récemment une

étude pour le

Bain turc

à la plume d’Ingres en 2008.

Les fouilles

En lien avec les missions de fouille et dans le cadre

plus large du développement des collaborations

muséales et des échanges scientifiques, la

présentation temporaire de produits de fouilles

en cours, qui sont la continuité des fouilles

ayant historiquement constitué les collections

du Louvre, permet de maintenir un lien étroit

entre activité scientifique et enrichissement des

collections du musée.

Les dépôts croisés comme mode alternatif

d’enrichissement des collections

Échanges, dépôts croisés, à court, moyen ou long

terme, sont d’autres moyens d’enrichissement des

collectionsetdoiventêtreprisencompteetpoursuivis:

ils s’inscrivent dans la politique de coopérations

scientifiques avec d’autres musées, en France ou à

l’étranger. Avec des institutions françaises, on peut

citer les cas des échanges du début du 20

e

siècle avec

le Mobilier national pour le département des Objets

d’art (1870 et 1901) ou celui de la Bibliothèque

nationale de France pour les Antiquités grecques,

étrusques et romaines récemment (collections de

monnaies) ou encore les échanges du département

des Objets d’art dans le cadre de l’ouverture des salles

Mobilier du 18

e

siècle (Mobilier national de nouveau,

Versailles…) ou encore avec les Arts décoratifs et

Guimet dans le cadre de l’ouverture du département

des Arts de l’Islam.

Cela est particulièrement vrai pour les

départements archéologiques dont les collections

sont souvent très complémentaires de celles d’une

part des grands musées internationaux (British

Museum, Metropolitain Museum), d’autre part

des musées des pays sources des collections :

l’échange de collections avec les pays d’origine

des collections archéologiques peut être très

enrichissant pour le Louvre, son public, et pour

la connaissance des civilisations. C’est le choix le

plus satisfaisant pour conserver au département

sa valeur encyclopédique – importante pour

la pédagogie et la recherche – et pour pouvoir

présenter la recherche archéologique en cours ;

il permet de préserver ce lien fondamental avec

l’archéologie, pour lequel ses conservateurs furent

des pionniers.

Le domaine, les collections, les publics et les équipes

Jacques Saly,

L’Amour essayant

une de ses flèches

(1753)