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Enfin, la réflexion entamée sur les métiers
documentaires au Louvre doit être poursuivie.
Outre les documentations des conservations,
d’autres services (directions opérationnelles et
agence de l’architecte en chef des Monuments
historiques par exemple) conservent leur
documentation au Louvre.
Le classement et l’accès à ces documentations
restent à définir.
L
es bibliothèques
Le déménagement de la BCMN, service du
ministère, vers l’Institut national d’histoire de l’art
(INHA), prévu depuis vingt-cinq ans mais retardé
jusqu’en 2016, modifie en profondeur la place des
bibliothèques au Louvre et nécessite pour le musée
de repenser complètement leur rôle et leur nature.
Outils de travail essentiels en interne, et souvent
pour les chercheurs extérieurs, elles entrent dans
une période importante de leur histoire.
Deux cas de figure se présentent :
•
les départements dont les collections sont « socles »
de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire
de l’art (départements modernes et des Antiquités
grecques, étrusques et romaines) : dans ce cas,
l’essentiel des fonds part pour l’INHA et ne restent
au Louvre, dans des bibliothèques de département
resserrées, que les ouvrages doublons et les ouvrages
achetés sur les budgets des départements. L’enjeu
pour ces départements est de trouver comment
bien compléter l’INHA sans doublonner. Une
piste de réflexion serait d’aller vers un recentrage
sur les collections du musée, pour définir un
positionnement propre et non général ;
•
les départements dont les collections ne sont pas
« socles » de l’INHA (département des Arts de
l’Islam, département des Antiquités égyptiennes
et département des Antiquités orientales) : leurs
bibliothèques ont vocation à rester bibliothèques
de référence pour l’ensemble des musées de
France et doivent s’affirmer comme telles. Le
projet de création de la bibliothèque Lefuel, lancé
en 2014, répond à cet enjeu et permettra de donner
de la visibilité à ces fonds maintenus au Louvre.
Il s’agit de créer une bibliothèque de référence
rassemblant les fonds historiques du Louvre et
complémentaire de la bibliothèque de l’INHA.
Il s’agira donc d’apporter une réponse aux
questions suivantes :
•
comment repositionner les fonds du Louvre par
rapport à ceux de l’INHA ?
•
quels publics cibler pour les bibliothèques du
Louvre ?
•
quel personnel pour accomplir ces missions
partiellement nouvelles ?
En parallèle de ces réflexions sur le rôle des
bibliothèques se posent des questions de gestion
des fonds qui restent pour partie à trancher et
constitueront d’importants chantiers dans les
années à venir :
•
choisir un système intégré de gestion de
bibliothèque (SIGB) commun aux bibliothèques,
et des outils de cotations et de catalogage, qui
permettent une meilleure visibilité et une
meilleure consultation des fonds ;
•
au-delà de l’enjeu technique, la question du
choix du SIGB est centrale pour l’insertion
des bibliothèques du Louvre dans le réseau
des bibliothèques françaises, qui est un enjeu
important de visibilité et de connaissance des
fonds du Louvre.
Enfin, une réflexion doit être menée sur les métiers
des bibliothèques au Louvre. La mise en place de
formations techniques sera ainsi envisagée.
L
es
politiques documentaires
Au-delà de la question des documentations et
des bibliothèques, celle des outils documentaires
transversaux est aussi un enjeu de développement
scientifique du Louvre à moyen terme.
Cela passe par la réponse aux questions qui suivent :
Quelle politique pour les images ?
La question de la production et de la gestion des
images est particulièrement complexe et doit
faire l’objet d’un travail spécifique. On peut ici
réaffirmer quelques principes dans ce domaine
pour le Louvre :
•
faire de la couverture exhaustive et actualisée des
collections une priorité, notamment dans le cadre
du récolement et des campagnes de restaurations ;
•
renouveler l’approche de l’image, dans une
logique qualitative : l’image, quel que soit son
usage (sauf besoin très spécifique), doit être de très
bonne qualité car elle engage l’image du Louvre
mais aussi la perception de l’œuvre, et la distinction
«photographie
documentaire » / photographie
éditoriale n’est donc pas toujours pertinente ;
•
s’appuyer sur des expertises professionnelles en la
matière, notamment pour le traitement des images,
comme celle de la RMN-GP qui développe de
nouveaux outils pour des images de très haute qualité.
Cette problématique s’inscrit également dans
la perspective de remise à plat des relations du
Louvre avec la RMN-GP qui gère la diffusion
et une partie de la production des images du
Louvre à ce jour : la convention de prises de vue
et de diffusion des images du Louvre doit faire
l’objet d’une renégociation. L’une des questions