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L
es
partenariats
scientifiques
Le Louvre n’est pas une institution de recherche au
sens académique du terme et n’a pas vocation à le
devenir ; pour mener une politique de recherche, il
doit donc s’appuyer sur des partenaires pertinents.
Les partenariats existants doivent être renforcés,
et d’autres partenariats noués, afin de faire du
Louvre un partenaire incontournable dans ses
champs de compétence.
Pourquoi des partenariats ?
Il s’agit de mettre en commun les connaissances
et les énergies car c’est le seul moyen de financer
la recherche et de s’insérer dans le monde de
la recherche, recomposé fortement depuis les
réformes de l’enseignement supérieur des années
2000 et la création de financement sur projets.
Il s’agit également d’inscrire le Louvre dans une
logique de réseaux : la recherche est l’un des
axes de l’action territoriale du Louvre, afin de
développer des projets communs avec les musées
de France et les institutions de recherche partout
en France.
C’est également un des axes forts de son action
internationale, notamment en lien avec les musées
à l’étranger qui ont des collections similaires
à celles du Louvre, ainsi qu’avec de grandes
institutions de recherche à l’étranger.
Il reste à mener une réflexion sur les critères de
sélection des partenaires, et sur la nature même
des partenariats.
Quelques objectifs peuvent être esquissés :
•
renforcer les liens avec les institutions dépendant
duministère de la Culture et de la Communication
(MCC) : École du Louvre, Institut national
d’histoire de l’art (INHA), Institut national du
patrimoine (INP), Centre de recherche et de
restauration des musées de France (C2RMF),
Laboratoire de recherche des monuments
historiques (LRMH), Bibliothèque nationale de
France (BnF), Archives nationales, Institut de
recherches archéologiques préventives (INRAP),
École nationale des beaux-arts (ENSBA) et les
musées nationaux… Le Louvre doit en effet
jouer son rôle dans la politique de recherche au
sein du ministère de la Culture, et considérer
la construction de projets communs avec les
institutions dépendant du ministère de la Culture
comme une priorité.
De la même manière, le renforcement des
partenariats institutionnels avec le monde de
l’enseignement supérieur et de la recherche est
une priorité :
•
renforcer les liens avec les universités
spécialisées en histoire de l’art et archéologie et les
Communautés d’université associées ; la poursuite
des partenariats amorcés avec les universités
parisiennes (Paris I, Paris IV) et franciliennes
(Nanterre, Cergy-Pontoise, Versailles – Saint-
Quentin) constitue une première étape, déjà bien
amorcée avec la participation au LabEx Patrima
sur le patrimoine matériel. Cependant les liens
scientifiques forts déjà établis avec les universités
en région, très présentes sur certains domaines
(Aix-Marseille, Lille, Lyon…), ne doivent pas être
négligés ;
•
développer des liens avec d’autres institutions
de recherche qui travaillent sur des domaines
similaires, comme l’École pratique des hautes
études (EPHE), l’École normale supérieure
(ENS), le Collège de France, et avec le CNRS… ;
•
développer les partenariats internationaux
avec des institutions de référence comme les
écoles françaises dépendant du ministère de la
Recherche (Écoles de Rome et d’Athènes, Institut
français d’archéologie orientale du Caire) et
les Instituts français de recherche à l’étranger
dépendant du ministère des Affaires étrangères
(Institut français du Proche-Orient, Section
française de la direction des Antiquités du
Soudan…), les universités étrangères mais aussi
les musées étrangers pour développer des projets
sur des corpus communs (Getty Institute, musées
du Vatican…). Le Louvre est d’ailleurs de plus
en plus présent dans les conseils d’administration
et les conseils scientifiques de ces institutions,
ce qui renforce son insertion dans ce réseau de
recherche. Inversement, certains partenariats
avec des institutions de recherche étrangères à
Paris permettent le développement de projets
de recherche communs, à l’image du partenariat
entre le Louvre et la Fondation Custodia autour
du répertoire Lugt.
L
a valorisation de
la recherche
Le lien entre la recherche et les publics est au
cœur des missions du Louvre. Tout projet doit
faire l’objet d’une restitution à la communauté
scientifique et aux publics. L’articulation entre
recherche et programmation doit donc être l’une
des priorités des années à venir au Louvre.
Les expositions, journées d’études et colloques
sont une occasion majeure de restituer au public
des résultats des programmes de recherche. Il faut
rappeler ici que l’exposition, résultat d’un exigeant
travail de recherche souvent de plusieurs années,
est l’un des principaux moteurs de la recherche
au musée, et sa principale originalité : elle en est
non seulement le résultat et la valorisation la
plus visible, mais également, dans bien des cas, la
raison même, la perspective d’une exposition étant