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toutes les spécialités du Louvre, il pourrait être
à l’avenir plus opérationnel et institutionnel : il
doit permettre, sur présentation des projets de
recherche en cours ou à venir de l’établissement,
d’étendre et de «fiabiliser » les partenaires
engagés sur des thématiques. Il doit apporter un
regard complémentaire et critique sur les projets
et contribuer à leur valorisation. Il doit permettre
l’insertion du Louvre dans le milieu académique.
Ce nouveau conseil scientifique devrait être mis
en place en 2015, et sera étroitement associé à la
création du Centre de recherche Vivant Denon.
L
es axes de
la recherche
À l’issue du plan de recherche 2010-2015, les axes
de la recherche au Louvre seront redéfinis sur
la base des travaux effectués jusqu’en 2015, et
formalisés dans un nouveau plan de la recherche
2015-2020 qui sera soumis au conseil scientifique.
Ce plan fixera une orientation générale de la
recherche au sein de l’établissement avec les
grands axes retenus.
La création d’une commission de la recherche, à
laquelle l’ensemble des conservations sera associé,
permettra un fonctionnement en adéquation avec
ce renforcement de la recherche, en lien direct
avec la commission des expositions.
Les axes de recherche définis répondent à trois
exigences :
•
lien direct avec les collections du Louvre ;
•
projets de valorisation proposés en lien étroit avec
la programmation, notamment par la présentation
d’expositions au Louvre ;
•
pluridisciplinarité des thématiques et champs
retenus,
pour
couvrir
l’ensemble
des
problématiques couvertes par la richesse du
Louvre.
Axes définis par la commission de
recherche et présentés au conseil
scientifique en 2014 et à inscrire dans
le plan de recherche 2015-2020
Études des collections :
•
corpus d’œuvres et catalogues de collections ;
•
contexte, provenance : recherches concernant
l’histoire des collections. Ce champ est à la fois
fondamental, spécifique au musée et très vaste. Il
faut souligner que c’est dans le cadre de cet axe
de recherche que le Louvre, parmi de nombreux
autres projets, pourra poursuivre ses recherches
sur les provenances des biens qui pourraient avoir
été spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale
(MNR), conformément à un axe du ministère de
la Culture ;
•
fouilles archéologiques : cet axe permet
notamment la recontextualisation des collections
grâce à l’activité de fouilles et de recherche sur les
sites d’origine ;
•
artistes, ateliers et écoles : un exemple de ce que
le Louvre peut apporter à l’histoire de l’art sur la
base de ses collections ;
•
épigraphie et philologie : idem pour l’histoire et
l’archéologie des mondes antiques. L’exploitation
des sources très riches du Louvre est une
contribution importante à la recherche dans ce
domaine.
Études des matériaux et techniques :
•
matériaux et techniques de création ;
•
restaurations des dessins ;
•
conservation préventive .
Études muséales :
•
muséologie et muséographie : un axe évident
étant donné la place du Louvre dans l’histoire
des musées, et notamment sous l’angle de la
muséographie, qui reste peu explorée aujourd’hui
alors qu’elle constitue le quotidien du musée ;
•
les publics : la place pionnière du Louvre dans
le domaine des études des publics, notamment en
termes de sociologie des publics, en fait un champ
déterminant dans la stratégie du musée ;
•
histoire du musée Delacroix ;
•
histoire du Louvre (du Palais, du musée, des
jardins).
Tous les départements du Louvre, ainsi que
le musée Delacroix, sont concernés par ces
thématiques, qui couvrent l’ensemble des champs
de compétences du Louvre, et rejoignent dans bien
des cas l’activité quotidienne des départements.
La prise en compte de l’histoire du Louvre, dans
tous ses aspects, s’inscrit en lien avec la création du
centre de recherche.
Sur la base de la définition de ces nouveaux axes,
les enjeux sont les suivants :
•
faire connaître aux partenaires académiques les
axes retenus et les projets qui s’y inscrivent, afin de
les y associer ;
•
développer éventuellement de nouvelles
thématiques, liées aux collections du Louvre,
en fonction des compétences offertes par ses
partenaires scientifiques, ainsi que des possibilités
techniques et scientifiques qu’ils maîtrisent ;
•
rechercher des financements sur cette base ;
•
prévoir la valorisation des projets afin de les
insérer au mieux dans la programmation du
Louvre, notamment dans les programmes des
expositions et des éditions.
favoriser la rencontre entre les publics et les collections