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Les ressources documentaires du Louvre sont
diverses, souvent uniques ou très rares, et sont un
atout essentiel pour affirmer le Louvre comme
acteur scientifique. Compléments des premières
sources que sont, au Louvre, les collections, elles
constituent le point de départ de la recherche
produite au musée et sur le musée. Parfois encore
méconnues au sein du Louvre, souvent peu
connues des chercheurs extérieurs, les ressources
documentaires du Louvre, au sens large, doivent
être au cœur du renforcement de la politique
scientifique du musée.
L’objectif est de mieux connaître et harmoniser
l’ensemble de ces ressources présentes au Louvre
pour mieux les utiliser et les valoriser. Il s’agit
d’un enjeu particulièrement important dans le
contexte de l’année 2015 et des suivantes : avec le
déménagement en 2015 des Archives des musées
nationaux vers les Archives nationales et de la
Bibliothèque centrale des musées nationaux
(BCMN) en 2016, service à compétence nationale
(SCN) du ministère de la Culture et de la
Communication jusqu’ici hébergé au sein du
Louvre, vers la nouvelle bibliothèque de l’Institut
national d’histoire de l’art dans le quadrilatère
Richelieu, la question du positionnement du
Louvre et de ses ressources (documentations,
bibliothèques et archives) devient cruciale.
Plusieurs enjeux doivent être pris en compte :
•
laprofessionnalisationdesmétiers documentaires
au Louvre et le renforcement des outils partagés ;
•
la définition d’une stratégie numérique en
matière de documentation, qui soit déterminée
comme support pour répondre au mieux aux
objectifs scientifiques du musée et à des priorités
bien définies.
L
es documentations
patrimoniales
La réflexion sur les documentations patrimoniales
estunepriorité.RichesseduLouvre,fruitd’histoires
propres à chaque département de conservation,
les documentations des départements du Louvre
(souvent nées en partie des fonds propres des
conservateurs) sont une ressource fondamentale
pour l’ensemble de la communauté scientifique, et
des lieux de référence dans leurs domaines. Elles
constituent le socle d’une recherche spécifique au
musée.
Le rôle des documentations doit être plus
précisément défini. Les documentations répondent
à plusieurs missions :
•
elles sont des lieux de référence sur les
collections du musée, et la principale source sur
ces collections ;
•
elles sont, aussi, des lieux de référence sur leur
domaine au-delà des seules collections du Louvre.
Elles offrent ainsi la base nécessaire à la mission
de grand département au service de l’ensemble des
musées de France ;
•
en interne, elles doivent accompagner les travaux
des départements de conservation, notamment les
expositions, le récolement, l’inventaire et l’étude ;
•
en externe, elles constituent un lieu d’accueil
des chercheurs spécialisés : dans ce cadre, elles
seront le prolongement du centre de recherche qui
assurera une première orientation des demandes
générales. Propres aux institutions muséales, les
documentations n’ont pas vocation à accueillir
toutes les demandes mais bien à répondre à
des demandes très spécialisées portant sur les
collections, leur histoire ou leur provenance.
L’affirmation des documentations comme lieux
de ressources auprès des partenaires scientifiques
est un enjeu qui retiendra l’attention du Louvre,
afin de renforcer leur rôle d’accueil de chercheurs
de haut niveau ; une réflexion pourrait être menée
notamment pour favoriser l’accueil au sein des
documentations de doctorants et post-doctorants
qui mèneraient des recherches sur leurs fonds.
Les documentations du Louvre doivent également
faire face à plusieurs défis techniques, qui feront
l’objet de réflexions dans les années à venir :
•
nourrir les bases de données en ligne ;
•
définir une ligne d’acquisition des
documentations ;
•
mettre en place des méthodes de catalogage,
d’indexation, des
thesauri
harmonisés pour
faciliter l’accès aux fonds ;
•
renforcer les outils de veille documentaire ;
•
mieux définir la nature juridique des fonds
documentaires ;
•
élaborer une stratégie de numérisation partagée
et priorisée : il s’agit notamment de définir
quels supports informatiques, quels contenus,
quelle mise en ligne Internet sont possibles
et souhaitables. La numérisation des dossiers
d’œuvres doit notamment être faite en priorité
dans la perspective de l’externalisation des
réserves, dans une logique de facilitation de l’accès
aux sources ;
•
définir une stratégie spécifique pour les
fonds photographiques éparpillés dans les
documentations, afin de les repérer, de définir leur
statut et de mieux les conserver.
Les ressources documentaires du Louvre
favoriser la rencontre entre les publics et les collections