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68 - Rapport d’activité - 2015

«Poussin et Dieu»

Musée du Louvre, hall Napoléon :

30 mars – 29 juin 2015

Commissariat :

– Mickaël Szanto : maître de conférences en

histoire de l’art, université de Paris-Sorbonne ;

– Nicolas Milovanovic : conservateur en

chef au département des Peintures, musée

du Louvre.

Nombre de prêteurs : 39 dont musée du

Louvre.

Nombre d’œuvres : 95 dont 47 du musée du

Louvre.

Fréquentation cumulée des expositions

« Poussin et Dieu » et « La Fabrique des

saintes images. Rome-Paris, 1580-1660 » :

135 584 visiteurs.

Nicolas Poussin incarne le modèle du peintre

philosophe. S’il est vrai que les références

néo-stoïciennes sont une constante dans son

art, la dimension chrétienne de sa peinture a

été souvent occultée, voire contestée. Repen-

ser l’œuvre de Poussin à l’aune de la religion

a semblé d’autant plus nécessaire que des

études récentes ont mis en évidence l’entou-

rage de Poussin – bien moins libertin qu’on

ne l’admettait – mais surtout l’originalité de

sa peinture sacrée, source d’une méditation

personnelle sur Dieu.

À l’occasion du 350

e

anniversaire de la mort

de l’artiste (1665), l’exposition au musée du

Louvre a eu pour ambition de faire un point

sur les lectures chrétiennes que l’on peut faire

de la peinture de Poussin, mais aussi sur l’une

de ses grandes singularités qui consiste à unir

le sacré antique et le sacré chrétien.

L’exposition s’est articulée dans un premier

temps autour des grands formats religieux

qui ont redonné la dimension monumen-

tale et spectaculaire de son œuvre sacré pour

ensuite insister sur l’importance de ses ami-

tiés chrétiennes avec, d’une part, Cassiano

dal Pozzo et, d’autre part, Chantelou, deux

fervents collectionneurs de l’œuvre sacré de

Poussin. L’originalité de Poussin s’exprime

dans la synthèse qu’il réalise entre la For-

tuna stoïcienne et antique et la Providence

chrétienne ; ce qu’illustrent des sujets comme

Eliezer et Rebecca

ou les

Bergers d’Arcadie

.

Le parcours a ensuite traité les sujets de la

vie du Christ et de Moïse (sa principale préfi-

gure) qui démontrent que la peinture de Pous-

sin peut être comprise comme une exégèse

visuelle. En guise de conclusion, la dimension

méditative, voire mystique de sa peinture, a

été évoquée dans les grands paysages réalisés

à la fin de vie.

Les expositions