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70 - Rapport d’activité - 2015

«La fabrique des saintes images.

Rome-Paris, 1580-1660

»

Musée du Louvre, hall Napoléon :

2 avril – 29 juin 2015

Commissariat :

–Louis Frank, conservateur en chef au dépar-

tement des Arts graphiques ;

– Philippe Malgouyres, conservateur en chef

au département des Objets d’art.

Nombre de prêteurs :

15 dont musée du Louvre.

Nombre d’œuvres : 80.

Fréquentation cumulée des expositions

« Poussin et Dieu » et « La Fabrique des

saintes images. Rome-Paris, 1580-1660 » :

135 584 visiteurs.

La crise religieuse duXVI

e

 siècle voit le retour

en force d’une iconophobie dont on pouvait

penser qu’elle n’avait plus cours dans l’Église

universelle depuis le septième concile œcu-

ménique, réuni à Nicée en 787. Cette ico-

nophobie prend les formes les plus radicales

non pas tant chez Luther que chez Zwingli,

puis dans l’

Institution de la religion chrétienne

de Calvin. Elle se traduit dès les années 1520

par la réapparition d’un iconoclasme véhé-

ment, qui va donner samesure dans la France

des quarante dernières années du siècle, mais

ravage également les Pays-Bas et l’Angleterre.

L’apologétique catholique s’attache très tôt à

défendre les images : les traités

De imaginibus

semultiplient dans toute l’Europe à partir des

années 1540. Et, lors de sa XXV

e

et dernière

session, en décembre 1563, le concile deTrente

réaffirme, selon la plus pure tradition de

l’Église, la légitimité de leur présence dans

les lieux de culte ainsi que la vénération due

aux saintes images.

Les pères esquissent également une réflexion

sur la nature des sujets religieux et sur la

manière dont ils doivent être représentés,

ouvrant la voie à de nombreux auteurs qui

tentent de régenter l’iconographie catholique

(Paleotti, FedericoBorromeo,Molanus, Gilio).

Dans les années 1580, après une brève période

de réaction, l’art religieux se reconstruit en

Italie sur la base d’une recherche dévote de

pureté et de vérité. Mais c’est également l’aube

d’une renaissance inattendue, prélude à une

floraison incomparable, dont la présente expo-

sition amontré, en consonance avec le parcours

de «Poussin et Dieu», deux pôles opposés et

profondément liés : l’iconophilie triomphante

de la Rome pontificale et l’expressionmineure

qu’en donne ce qu’il est convenu d’appeler

l’École française de spiritualité.

«Une brève histoire de l’avenir »

Musée du Louvre :

21 septembre 2015 – 4 janvier 2016

Commissariat :

– Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo;

– Dominique de Font-Réaulx, directrice du

musée national Eugène-Delacroix.

Avec la collaboration de :

– Jacques Attali, conseiller scientifique ;

– Sandra Adam-Couralet, critique d’art,

commissaire d’exposition indépendant ;

Nombre de prêteurs :

66 dont musée du Louvre.

Nombre d’œuvres :

193 dont 30 du musée du Louvre.

Fréquentation : 114 832 visiteurs.