Ingres en Italie multiplie les portraits de personnalités influentes. Dans des compositions inspirées des portraits de la Renaissance italienne et flamande, soignant minutieusement la posture de ses modèles qui regardent toujours le spectateur, Ingres ménage une ouverture sur un fond de paysage ; le modèle, en buste, est cadré jusqu’à la taille, ses mains à peine visibles.

François Marius Granet : exécuté comme un cadeau intime, Ingres a élaboré un style, un cadrage et un univers poétique qu’il allait utiliser ensuite comme un système dans d’autres portraits engendrés cette fois par des commandes pures.

Charles Marcotte d’Argenteuil : sur ce dessin réalisé en 1811, le jeune inspecteur général des Eaux et Forêts se détache à mi-corps sur une vue du Vatican. Désireux d’envoyer son portrait à sa mère, Charles Marcotte rencontra Ingres et de là naquit une longue amitié. Ingres fera de nombreux portraits de Charles Marcotte et des différents membres de la famille.

Madame de Senonnes : Avec ce somptueux portrait peint en 1814, Ingres développe les possibilités plastiques infinies du traitement pictural de la figure assise sur un fauteuil. La jeune femme, voluptueuse et élégante dans sa robe de velours rouge, vue en légère plongée, se reflète dans une grande glace disposée juste derrière elle.