« Plus je vieillis, plus [mon travail] devient pour moi un besoin irrésistible ». Ses dernières années sont particulièrement fécondes. Il ne se contente pas de reprendre ses compositions de jeunesse ou de maturité mais pousse plus loin ses recherches vers la dimension allégorique en écartant le discours mythologique et les références antiques comme dans La Source. Dans sa nouvelle version d’Œdipe et le Sphinx, il régénère son esthétique, le coloris acide et les formes idéalisées accentuant l’effet érotique et le caractère abstrait de la composition.
Ingres dans une démarche voyeuriste multiplie après 1850 les études de nus, préparation à ses compositions ultimes dont Le Bain turc. Si l’inspiration orientaliste envahi son œuvre, l’idée de peindre des variantes infinies de postures du corps de femme, déclinées depuis la plus chaste jusqu’à la plus incorrecte, est nettement perceptible dans ses recherches.