Archéologie et histoire de l’art des mondes grec, étrusque, italique et romain
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localiser les œuvres parties de Rome qui n’ont
pu l’être jusqu’ici, notamment grâce à l’étude
des dessins de la collection Tophamdu collège
d’Eton, de proposer, en collaboration avec
Alberta Campitelli et Kristina Hermann-
Fiore, une synthèse sur l’histoire de la Villa.
La collection de sculptures
du cardinal Alexandre Albani
Porteur : L. Laugier
Partenaires : Institut allemand de Rome,
université de Rome La Sapienza,
Villa Torlonia (Rome)
Il s’agit pour le département de continuer
à rassembler sous la direction de Ludovic
Laugier la documentation liée aux sculptures
de la collection du cardinal Albani (1692-1779),
saisies par la France en 1797, pour une grande
part restituées en 1815, mais pour une part
aussi rachetées ou échangées et aujourd’hui
partagées entre la Villa Torlonia à Rome,
le Louvre, l’Ermitage et la glyptothèque de
Munich en vue d’un projet de publication
commun qui devrait être mis en œuvre dans
le cadre du prochain plan quinquennal.
La collection Campana
Porteurs: F. Gaultier, L. Haumesser
Partenaires : Ermitage, V&A, British
Museum, S. Sarti (Musée archéologique
de Florence), musée du Cinquantenaire
de Bruxelles, musées d’Art et d’Histoire
de Genève, musée de la Villa Giulia,
Petit Palais d’Avignon, service
des archives du Banco di Roma, Archives
nationales de Rome...
Formée dans les années 1830-1850, cette
col lec t ion , considérée comme l ’une
des plus importantes collections privées, sinon
la plus importante, assemblées au XIX
e
siècle,
constitue une grande partie des collections
non seulement du DAGER, mais aussi
du Louvre.
Parvenue pour une part en Angleterre et en
Russie et, en France, largement distribuée en
province, cette collection d’un intérêt excep-
tionnel pour l’histoire politique et culturelle
de l’Europe mérite d’être étudiée dans son
ensemble. Plusieurs travaux ont déjà mis en
valeur tel ou tel aspect de la collection, mais
une étude approfondie de l’ensemble de cette
collection reste encore à mener, un gros travail
reste à faire dans les archives italiennes et plus
largement européennes, qui devrait enrichir
beaucoup notre connaissance de l’art et de
l’archéologie, de la restauration et de la muséo-
graphie, ainsi que du marché des antiquités
au XIX
e
siècle.
L’un des objectifs majeurs de ce projet, qui
peut tirer profit de dix ans de récolement,
devrait être la création d’un catalogue en ligne
de la collection. Une attention particulière
sera accordée aux techniques de restaura-
tion mises en œuvre par les restaurateurs
Campana, à la question des pastiches, aux
différents modes de présentation de la collec-
tion, à son rôle comme source d’inspiration
dans la création contemporaine, à sa fortune
critique... On signalera, comme étroitement lié
à ce projet d’étude de la collection, un projet
d’ouvrage piloté par Laurent Haumesser sur
Le Musée Napoléon-III au palais de l’Industrie
,
unmusée voulu par l’empereur lui-même qui,
à l’image des musées anglais contemporains,
devait fournir aux artistes et aux artisans de
nouveaux modèles d’inspiration.
Répertoire des ventes d’antiques
à Paris au XIX
e
siècle
Porteur : N. Mathieux
Partenaire : M. Denoyelle (INHA)
De très nombreuses œuvres conservées au
département ont été acquises au XIX
e
siècle sur
le marché des antiquités parisien lors de ventes
aux enchères, que ce soit directement par le
musée ou par des collectionneurs et marchands
qui les ont ensuite transmises auLouvre par don,
vente ou legs. Les catalogues de vente offrent
une description précise des objets, accompagnée
dans quelques cas d’une photo, et donnent
parfois une indication de leur provenance.
Associés aux minutes dressées par les commis-
saires-priseurs lors de la vente, qui recensent de
manière systématique le nom des acheteurs et
le prix d’adjudication, ils sont une source très
importante pour l’étude des collections.