36 -
Plan de la recherche
2016-2020
Héritier du musée des Antiques, premier
département à voir le jour en 1793 avec celui
des Peintures, le département des Antiquités
grecques, étrusques et romaines (DAGER)
s’est formé autour du fonds de sculptures
constitué par les collections royales, par les
saisies révolutionnaires et napoléoniennes.
Après la restitution en 1815 de la plus grande
part des œuvres prises à l’Italie et à l’Alle-
magne, E. Q. Visconti (1751-1818), premier
« surveillant des antiques », mène une poli-
tique d’acquisition très active et rachète une
partie des sculptures de la collection Albani
ainsi que plusieurs marbres de la collection
Choiseul-Gouffier. En 1821, la
Vénus de
Milo
, offerte par le marquis de Rivière à
Louis XVIII, gagne le musée et, en 1829,
les sculptures du temple de Zeus à Olympie,
mises au jour à l’occasion de l’expédition
scientifique de Dubois et Blouet et offertes
par le sénat hellénique à la France en remer-
ciement de son intervention dans sa guerre
d’indépendance contre les Turcs, rejoignent
à leur tour les collections, bientôt suivies
par les sculptures du temple archaïque
d’Assos, découvertes par Félix Sartiaux et
données en 1838 par le sultan Mahmoud II,
ainsi que par celles du temple hellénistique
d’Artémis Leucophryène à Magnésie du
Méandre, rapportées par Charles Texier en
1842. Composées jusque-là pour l’essentiel
de marbres, les collections s’enrichissent aussi
d’objets archéologiques, bronzes, terres cuites
ou céramiques, par l’achat des collections
Tochon (1818) et Durand (1825-1836), puis en
1861 par celui de la collection Campana.
Dans la deuxième moitié du XIX
e
siècle, les
missions archéologiques font parvenir au
Louvre de nombreux objets et éléments de
décors architecturaux provenant d’Afrique
du Nord et de tout l’Empire ottoman. La
Victoire de Samothrace
découverte en 1863
par Champoiseau est exposée au sommet de
l’escalier Daru à partir de 1884. On découvre
alors la sculpture grecque archaïque (Coré de
Samos, Tête Rampin, Dame d’Auxerre) et les
« tanagras » de Béotie.
Dans la seconde moitié du XX
e
siècle, la
donation de Clercq-Boisgelin augmente consi-
dérablement en 1967 la collection de verres et
surtout de petits bronzes grecs et romains et,
en 1997 le don Cordesse, le nombre d’œuvres
d’époque cycladique.
la constitution de la collection