Previous Page  50 / 156 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 50 / 156 Next Page
Page Background

48

Nombre d’œuvres : environ 200 000.

Principales dates des grands aménagements

actuellement visibles : 1993-1999.

Date de création administrative du département :

1797, le fonds est confié au conservateur Morel

d’Arleux ;

1804-1827,

premier

inventaire

administratif des fonds sous la dépendance du

conservateur des peintures ; 1989, date de création

administrative du département.

Arts de l’Islam

Limites techniques, géographiques et historiques :

débuts de l’Islam au 7

e

siècle jusqu’au début du 19

e

siècle : éléments d’architecture, objets d’ivoire, de

pierre, de métal, de verre ou de céramique, textiles

et tapis, arts du livre.

Nombre de salles et surface en m² : 3 salles,

3 300 m².

Nombre d’œuvres au 1

er

janvier 2015 :

-

nombre total d’œuvres : 15 711 (avec les dépôts

des Arts décoratifs)

-

nombre d’œuvres exposées  : 3 000.

Principales dates des grands aménagements

actuellement visibles : inauguration des nouveaux

espaces en septembre 2012.

Date de création administrative du département :

2003.

De ces présentations synthétiques, il faut retenir

quelques éléments structurants pour l’ensemble

de la politique scientifique et culturelle du musée

du Louvre :

des périmètres parfois mal définis et de natures

diverses

Liésparl’histoiredescollectionsetdesprésentations

successives dans le musée depuis le 18

e

 siècle, les

départements du Louvre ont encore aujourd’hui

des périmètres qui se recoupent parfois, ou dont

le découpage s’est fait selon des logiques plus

ou moins arbitraires et surtout qui varient d’un

département à l’autre. Le décret de création de

l’Établissement public du musée du Louvre ne

fait que référence aux collections inscrites sur les

inventaires du Louvre, paradoxe quand on sait

que beaucoup de ces œuvres sont aujourd’hui

dans d’autres musées ou peuvent figurer sur les

inventaires de plusieurs départements.

Ainsi, schématiquement :

-

la distinction entre département des Objets

d’art et département des Sculptures se fait par les

formats et les matériaux ;

-

celle entre Peintures et Arts graphiques par la

technique ;

-

entre le département des Antiquités grecques,

étrusques et romaines et le département des

Sculptures et des Objets d’art par la chronologie

(ce qui n’est pas toujours très clair pour la charnière

entre le haut Moyen Âge et l’Antiquité);

-

entre les trois départements antiques selon une

logique géographique qui, là aussi, n’est pas sans

recoupement et ambiguïté, par exemple pour la

période hellénistique et romaine,voire pour

le I

er

millénaire av. J.-C. (dominations perses en

Égypte par exemple) ;

-

enfin, le département des Arts de l’Islam est

un parfait exemple de ces recoupements, né

de collections provenant du département des

Antiquités orientales, du département des

Antiquités égyptiennes et du département des

Objets d’art.

Ces questions de périmètres ne sont pas en soi

problématiques car elles ont été réglées par des

conventions d’usage en interne. Elles ont toutefois

de fortes conséquences pour définir toute politique

relative aux collections, notamment en termes

d’inventaires et de documentation des collections

et restent difficilement compréhensibles pour

le public, même averti. Elles laissent également

des doutes sur certains pans de collections dont

la responsabilité pourrait incomber à plusieurs

départements. La collégialité et l’harmonisation

des pratiques sont donc d’autant plus nécessaires

dans ce cadre, sans pour autant remettre en

cause l’identité de départements. Le récolement

décennal qui s’achève et le transfert sur une base

de gestion unique Museum Plus de l’ensemble

des collections du musée permettra de redéfinir

clairement et précisément l’attribution des œuvres

à chacun des départements. Onmesurera alors que

les recoupements de périmètres sont marginaux

et doivent faire l’objet d’un accord, comme ce

fut le cas lors de la création des salles de l’Orient

méditerranéen dans l’Empire romain.

une confusion sur ce qu’est un département

L’histoire des départements de conservation

du Louvre tels qu’ils existent aujourd’hui est

complexe, et elle aboutit parfois à une confusion

sur la nature même des départements du Louvre

et leur définition. Les départements du Louvre ne

sont pas :

-

tous définis chronologiquement, pas plus que

les autres musées nationaux à l’exception de ceux

créés récemment (Orsay et MNAM) : la définition

par technique pour les départements modernes

répond à une cohérence historique et technique

qui est au cœur même de l’histoire du Louvre ;

-

ni tous définis géographiquement  : les Antiquités

orientales par exemple couvrent des pays

également compris dans l’aire de civilisation

grecque puis romaine ; si la création d’un

département des Arts de l’Islam se justifiait au

vu de certaines compétences propres pour traiter