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mieux répartir la charge sur les départements,

notamment par des sujets transversaux et en

réorientant les demandes ;

définir les bons partenaires, des critères et des

priorités : définir un «portefeuille de projets »

venant des départements et directions concernés,

et choisir quelques projets prioritaires ;

ne pas tout faire car le Louvre ne peut pas non

plus répondre à toutes les demandes, mais définir

des critères de sélection ;

favoriser les collaborations de moyen ou long

terme, qui permettent au Louvre et aux musées de

France de s’inscrire dans des durées plus longues,

de monter plusieurs projets, sur le modèle de

collaborations mises en place avec Arles, Langres

par exemple ; cela ne doit pas pour autant

supprimer les collaborations plus ponctuelles ;

donner plus de visibilité aux projets et valoriser

la diversité des actions, par exemple à travers un

label « expositions du Louvre », « en collaboration

exceptionnelle ».

Définir des critères

pour les projets en région

La qualité scientifique et culturelle et l’intérêt

partagé pour les partenaires sont les critères

prioritaires qui doivent guider tous les choix de

projets communs.

D’autres critères sont également à prendre en

compte pour définir une action territoriale plus

cohérente et plus visible :

une vision géographique plus équilibrée :

développer des projets dans l’Ouest, l’Est, Rhône-

Alpes et les DOM (notamment l’océan Indien en

lien avec le Louvre Abou Dabi), sans pour autant

faire de l’équilibre territorial un critère de choix

unique ;

faire de l’Île-de-France un territoire privilégié et

spécifique, notamment pour l’éducation artistique

et culturelle  : cette échelle permet une moindre

circulation des œuvres, plus de médiation, plus

d’implication directe des équipes du Louvre.

Renforcer l’identité du Louvre comme musée

parisien pourrait également être un axe de

développement, notamment en renforçant les

collaborations avec les musées de la Ville de Paris ;

favoriser les collaborations avec les musées en

rénovation, les musées avec de nouveaux Projets

Scientifiques et Culturels, les nouveaux musées,

comme ce qui a été fait en 2014 avec le musée

de Valence ou sera fait avec le musée de Nantes.

Les partenaires historiques, liés au Louvre depuis

les envois du 19

e

, restent bien sûr des partenaires

prioritaires, de même que des institutions comme

le Petit Palais d’Avignon et le musée Bonnat dont

les collections sont liées étroitement au Louvre ;

favoriser également les partenaires soutenus par

les directions régionales des affaires culturelles

(DRAC), notamment dans le cadre des expositions

d’intérêt national, pour lequel la collaboration

avec le Louvre peut être un argument ;

favoriser les projets avec des collections de

référence, ou des œuvres méconnues à valoriser.

L

a

politique de dépôts

et de

prêts

La politique de prêts

Avec plus de 2 200 œuvres prêtées par an, le Louvre

est un prêteur important. Il s’efforce de répondre

au mieux aux très nombreuses demandes qui lui

sont faites (plus de 69% de réponses positives).

Malgré tout, des contraintes importantes existent

et ne lui permettent pas de répondre à toutes les

sollicitations :

la fragilité de nombreuses œuvres, qui ne peuvent

être déplacées pour des raisons de conservation ;

la concentration de la demande sur certaines

œuvres, notamment peintures et antiquités

égyptiennes, qui ne peuvent être prêtées tout

le temps, et font parfois l’objet de plusieurs

demandes à la fois ;

la concentration de la demande sur certaines

catégories d’œuvres, notamment peintures, qui

ne peuvent être prêtées toutes en même temps

au risque de rompre sensiblement le parcours

muséographique ;

l’arrivée parfois très tardive des demandes : au

vu du nombre de sollicitations, les départements

du Louvre ne peuvent traiter les demandes de

prêts qu’avec une anticipation suffisante pour

bien planifier les opérations de constat d’état et les

mouvements. Une demande de prêt doit arriver

au moins dix mois (cf. contrat de prêt en vigueur)

à l’avance pour pouvoir être examinée dans de

bonnes conditions.

Malgré ces contraintes, qui peuvent être

considérées comme une certaine « rançon du

succès », le Louvre s’efforce de maintenir une vraie

générosité dans sa politique de prêt et de répondre

de manière équitable aux demandes qui lui sont

faites par les musées de France, sans préjuger de la

taille dumusée, mais en se basant sur les conditions

d’accueil des œuvres des collections nationales et la

pertinence scientifique du projet.

Les dépôts et prêts de longue durée

Repenser la politique de dépôts sera un enjeu

essentiel des années qui suivront la fin du

récolement des dépôts et sera une priorité du

Service des musées de France. Il est essentiel

que le Louvre, en lien étroit avec le Service des

musées de France, profite du bilan que permettra

Le Louvre au service de la nation