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De par son histoire de premier musée en France,

et son statut de grand musée universel, le Louvre

a une vocation nationale qu’il convient de rappeler

ici. Par-delà même sa mission statutaire au sein de

la politiquemuséale duministère de la Culture et le

statut particulier des départements patrimoniaux,

le Louvre doit poursuivre sa mission au service

de tous les territoires, et renforcer sa position de

partenaire privilégié des musées de France dans

ses domaines de compétences.

L’action territoriale du Louvre répond à trois

enjeux principaux. Tout d’abord, en tant que

gardien de collections nationales, le Louvre se doit

de les montrer au plus grand nombre, et l’action

territoriale qu’il mène doit répondre à cet enjeu.

Au titre des missions confiées par l’État aux grands

départements patrimoniaux, les départements

du Louvre ont également une mission nationale

fondamentale dans la politique muséale partout

en France et cela doit être réaffirmé. Enfin, dans

le cadre de sa mission d’éducation artistique et

culturelle, la présence du Louvre hors du palais

du Louvre, à travers des œuvres ou des projets

originaux, est et doit rester une priorité.

L’action territoriale du Louvre s’exprime selon

différentes modalités, que ce soit avec les prêts

(en 2013, 694 prêts en France), les dépôts, les

collaborations scientifiques (exemple des réseaux

scientifiques), les expositions «hors les murs »

(exemple des peintures anglaises à Valence et

Quimper), les missions patrimoniales des grands

départements, les projets d’éducation artistique

et culturelle (avec des collectivités territoriales,

comme sur l’opération «Paris Plages » ou avec le

conseil général de la Seine-Saint-Denis) ou encore

l’accueil d’expositions ou de collections des musées

de France.

Cependant, il s’avère que cette présence sur le

territoire est peu équilibrée, avec peu de projets

dans la moitié ouest (malgré des collaborations

ponctuelles comme récemment avec le musée de

Quimper) et dans les Outre-Mer (pour des raisons

évidentes de conditions de conservation dans des

structures souvent peu adaptées) alors qu’ils sont en

nombre dans le Nord (en lien avec le Louvre-Lens

et les partenariats qu’il permet de développer) et

dans le Sud (que ce soit avec les nombreux musées

archéologiques de la moitié sud de la France

ou d’importants musées de beaux-arts, comme

ceux de Lyon, Montpellier, Valence…). Un

rééquilibrage progressif, en fonction des projets,

pourra être un enjeu des années à venir.

Une autre priorité sera de renforcer la coordination

avec les services du ministère de la Culture et de la

Communication, à la fois les directions régionales

des affaires culturelles (DRAC) et l’administration

centrale, afin de plus échanger sur les partenariats

menés par le Louvre et de mieux les valoriser.

L’action territoriale :

le Louvre dans le réseau des musées de france

Galerie du Temps au Louvre-Lens