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Le Louvre au service de la nation

L’approfondissement des collaborations avec les

musées de Cluny et d’Écouen est également une

priorité. Le Louvre, à travers ses départements

patrimoniaux (Objets d’art, Sculptures et Peintures

en l’espèce), est un interlocuteur privilégié de ces

deux musées et continuera de veiller à accomplir

sa mission de grand département en lien avec ces

deux musées, notamment pour les acquisitions.

Les échanges seraient également à renforcer

dans les programmations des trois musées ainsi

que dans le domaine de la recherche (études

de corpus, d’artistes…). Des collaborations

seraient également précieuses dans le cadre de la

valorisation et de l’étude de l’histoire du Louvre et

des projets lancés dans ce domaine par le musée.

Des sujets transversaux pourraient également

être traités dans le cadre de réseaux informels

entre les institutions concernées, par exemple les

« sujets napoléoniens » : plusieurs établissements

sont concernés par le traitement de cette période

et un travail en commun serait très utile pour la

connaissance partagée des collections. De manière

générale, la place du Louvre dans le réseau des

châteaux-musées serait à interroger, à la fois par sa

nature même de palais-musée mais aussi à travers

ses jardins et ses collections. De même, la question

de l’histoire des collections royales devrait être la

base du renforcement des liens avec le cabinet des

Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale

de France, de même que des projets autour des

collections

d’inscriptions,

complémentaires.

Le traitement des arts décoratifs au sens large

pourrait également faire l’objet de réflexions

partagées entre plusieurs institutions nationales

comme les Arts décoratifs, Sèvres-Limoges, le

Mobilier national, avec lesquels des collaborations

scientifiques pourraient être développées.

Dans le domaine de l’art contemporain, s’il est

évident que le Louvre ne doit pas abandonner sa

programmation, il n’a pas vocation à la poursuivre

seul. Les partenariats avec les institutions

spécialisées comme le Centre Pompidou, le Palais

de Tokyo ou le CNAP doivent être privilégiés, et

constitueront l’une des priorités dans les années à

venir.

D

eux cas

particuliers

:

V

ersailles

et

O

rsay

En

raison

d’une

histoire

commune

particulièrement proche de celle du Louvre, le cas

des liens avec le musée d’Orsay et Versailles doit

être souligné.

Le Louvre et le musée d’Orsay entretiennent

des relations étroites et particulières puisque

le musée d’Orsay a été en partie créé, en 1986,

à partir des collections du Louvre. Les enjeux

de collaborations avec Orsay concernent deux

types de problématiques : d’une part, un enjeu

scientifique qui se rattache à la date de séparation

entre les collections, 1848, créant dans bien des

cas, notamment pour les collections de peintures,

une difficulté pour les publics (et même les

scientifiques) à comprendre précisément la

logique de répartition des œuvres de part ou

d’autre de la Seine ; d’autre part, un enjeu relatif

aux inventaires, non encore clarifiés entre les deux

musées, et concernant particulièrement les arts

graphiques (pour lesquels une clarification par

«décroisement » est en cours en 2015) mais aussi

les départements des Peintures et des Sculptures.

On relèvera trois exceptions à cette règle de

répartition de nature très différente : une liée à

l’histoire des collections royales dont le Louvre est

l’hériter, les diamants de la Couronne dispersés

en 1887 et conservés au Louvre quelles que soient

leurs dates de création ; une autre liée à l’histoire

même du Palais, les décors du Second Empire

du palais du Louvre ; une troisième enfin liée à la

gestion par le Louvre des Tuileries et qui concerne

les sculptures du jardin.

Pavillon des Sessions - Salle des arts d’Afrique,

d’Asie, d’Océanie et des Amériques