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P

rincipaux

enjeux

et

propositions

Dans ce contexte de forte « imbrication» entre

le Louvre et les autres musées nationaux, les

problématiques à résoudre dans les années à

venir, sous la conduite du ministère de la Culture

et de la Communication, sont de trois ordres.

Elles sont liées au partage de lieux, au partage de

périmètres historiques et au partage de périmètres

géographiques. Apporter des réponses à ces

questions implique un renforcement du dialogue

entre musées nationaux au sein mais aussi hors

des instances formelles comme la Commission

scientifique des musées nationaux. Il s’agirait

notamment de renforcer le dialogue autour de

la programmation des expositions temporaires,

de renforcer les possibilités de collaboration et

d’éviter les concurrences. Ce dernier point est

particulièrement important dans le cadre des

politiques d’acquisitions et de dépôts (aussi bien

dépôts anciens à traiter que dépôts nouveaux à

favoriser).

La position particulière du Louvre, en tant

qu’établissement abritant plusieurs grands

départements, lui confère une responsabilité

particulière et cette concertation est nécessaire

dans ces deux domaines. En ce qui concerne les

questions de dépôts, elles doivent faire l’objet de

réflexions sereines et concertées afin de favoriser

un traitement raisonné des collections nationales

par des opérations de décroisements éventuels.

L’élaboration du Projet Scientifique et Culturel de

ces musées, en lien avec le Service des musées de

France, doit justement permettre de mieux définir

les identités de chacun.

Cette mise en réseau des musées nationaux peut

utilement se traduire à travers la mise en œuvre

de grands projets. Le Louvre Abou Dabi est une

parfaite illustration d’une construction réussie

d’un projet commun et de réflexions autour des

collections. À terme, le projet Richelieu représente

une nouvelle opportunité de partenariat avec

différents musées nationaux autour de l’éducation

artistique et culturelle.

Trois types de réponses peuvent donc être apportées :

clarifier le décroisement des inventaires dans le

cadre du post-récolement ;

définir plus clairement le positionnement

scientifique des différents musées qui relève des

PSCet favoriser le dialogue entre les établissements

sur les acquisitions, les dépôts, les expositions… ;

développer des réseaux et des projets communs

notamment en matière de recherche.

Q

uelle meilleure gestion

des recouvrements historiques

?

Le renforcement des liens avec les musées

nationaux, qui traitent des mêmes périodes

historiques que le Louvre, et le développement

de projets communs doivent être un axe de

développement du Louvre dans les années à venir.

Il s’agit non seulement d’enjeux de clarification

des projets de chaque musée, mais aussi de faciliter

la compréhension du public qui peut parfois

s’étonner de certains recoupements.

Le renforcement des liens avec le musée des Arts

décoratifs doit être à ce titre une priorité. C’est un

partenaire naturel à la fois par son emplacement au

sein du Louvre et par ses collections. La création

du département des Arts de l’Islam a permis un

premier rapprochement, l’ouverture d’une porte

entre le département des Objets d’art et les Arts

décoratifs, projet abandonné mais structurant

architecturalement et muséographiquement, et

des projets d’expositions communs pourraient en

être une nouvelle étape.

Dans la même logique de proximité au sein du

Palais, le renforcement des liens avec le musée du

quai Branly autour de la valorisation du pavillon

des Sessions est une priorité des années à venir.

Une réflexion commune pourrait d’ailleurs être

menée pour une meilleure compréhension du

public. Le potentiel pédagogique de la présence

d’œuvres majeures du musée du quai Branly au

pavillon des Sessions devrait à ce titre pouvoir être

mieux exploité, et pourrait l’être notamment dans

le cadre des espaces Richelieu et Sully.