Musique française de Rameau à Daho à l'auditorium du Louvre - page 10-11

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Hippolyte et Aricie
© Opéra national de Paris /
Agathe Poupeney.
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Hippolyte et Aricie
© Opéra national de Paris /
Agathe Poupeney.
Dimanche 28 septembre
14h30
Rameau retrouvé
Documentaire
Séance présentée
par Reiner E. Moritz
Jean-Philippe Rameau, une redécouverte
venue d’ailleurs. C’est en tout cas
ce que semble con rmer la brochette
d’intervenants dans ce riche portrait
réalisé par Reiner Moritz, une grande
gure de la télévision culturelle
européenne, lui-même passionné
de longue date par le compositeur.
Les principaux artisans de la récente
«Rameau Renaissance », des musiciens
comme William Christie,
John Eliot Gardiner, des metteurs
en scène comme Laurent Pelly ou
Andrei Serban, des musicologues
comme Sylvie Bouissou, tous apportent
des témoignages concordant pour
dresser l’image d’un musicien très
éloigné de la caricature du Rameau
compositeur éclairé et raisonnable.
William Christie montre à quel point
Rameau, par son usage novateur des
timbres, fut en quelque sorte l’inventeur
de notre musique de chambre.
Les exemples abondent, tirés d’œuvres
comme
Les Paladins
,
Hippolyte et Aricie
ou
Les Boréades
, d’audaces harmoniques
qui expliquent pourquoi Rameau
dérouta ses contemporains. Les passages
des
Boréades
semblent annoncer
la mélodie de couleurs des Viennois,
comme la musique d’Offenbach semble
tout droit sortir des exubérances
rythmiques de
Platée
ou des
Paladins
.
Jean-Philippe Rameau fut un musicien
et aussi un penseur, auteur d’une œuvre
littéraire considérable et un critique
du despotisme dont on entend de vifs
échos dans plusieurs de ses opéras.
Réal
.: Reiner E. Moritz.
Prod
.: LGM, 2004, 58 min.
16 h
Hippolyte et Aricie
Jean-Philippe Rameau
Séance présentée
par Ivan Alexandre
Créée au Capitole de Toulouse en
,
cette mise en scène d’
Hippolyte et Aricie
fut saluée comme une réussite.
Dans une interview donnée à l’issue
de la reprise parisienne à l’opéra Garnier,
le metteur en scène Ivan Alexandre
précisait les enjeux de son travail :
«
Hyppolite et Aricie
est une œuvre
maximaliste, donc je ne retranche rien.
À partir du moment où Pellegrin
et Rameau ont résolu de jouer le jeu de
l’opéra “lullyste” et d’en exalter la forme,
j’ai pris le pari de la respecter aussi.
J’ai donc écarté, d’abord à regret,
l’espace vide qui me touche tant chez
Peter Brook. Rameau se complaît
dans une forme qui peut nous paraître
caduque – ces divertissements qui
interrompent à tout propos
la tragédie, ces dieux surgis de nulle part,
ces “tempêtes intempestives” (…).
Si on refuse de céder à l’ironie,
il faut du cran ou de l’inconscience
pour mettre en scène l’air imitatif
des “Rossignols amoureux” ou une
musette chorale dont les vers immortels
disent : “ Croissez, naissante herbette,
Paissez, bondissants moutons”.
(Avez-vous déjà vu des moutons paître
en bondissant ?) alors que l’on vient
de plonger la tête la première au cœur
de la tragédie avec le monologue
de Phèdre à la n du quatrième acte…
Pourtant, c’est ce que nous avons voulu
faire. Redouter la niaiserie sans trahir
la morale et l’esthétique de la pièce ;
laisser le public libre de son jugement
sans rendre les armes devant le rose
bonbon ; ouvrir largement la voie
à la danse et aux divertissements dont
Rameau était à juste titre si er sans
mettre en péril la tension : voilà à peu
près les buts que, dès la conception
du projet, nous nous étions xés. »
Tragédie lyrique en cinq actes
,
livret de l’abbé S.-J. Pellegrin
d’après J. Racine
Création
: Académie royale de musique,
Théâtre du Palais-Royal, 1
er
octobre 1733.
Orchestre et chœur du Concert d’Astrée
Dir
: E. Haïm.
Mise en scène
: I. Alexandre.
Chorégraphie
: N. Van Parys.
Décors
: A. Fontaine.
Costumes
: J.-D. Vuillermoz.
Lumières:
H. Gary.
Avec
S. Connolly (Phèdre), A.-C. Gillet
(Aricie), A. Hill (Diane), J. Azzaretti
(l’Amour / une prêtresse / une matelote),
S. Haller (Oenone), M. Mauillon (Tisiphone),
A. Legay (la grande prêtresse de Diane
/ une chasseresse / une prêtresse),
T. Lehtipuu (Hippolyte), S. Degout
(Thésée), F. Lis (Pluton / Jupiter), A. Lefèvre
(Arcas / deuxième Parque), M. Nuñez
Camelino (un suivant / Mercure),
J. Varnier (Neptune / troisième Parque).
Réal
.: O. Simonnet.
Prod.
: Opéra national de Paris /
Telmondis / Mezzo, 2012, 3 h.
Distr
.: Telmondis distribution.
26, 27, 28 septembre
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