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Dimanche 12 octobre
14h30
Samson et Dalila
Camille Saint-Saëns
Séance présentée par Richard
Martet
Camille Saint-Saëns, qui tenait Rameau
pour le plus grand des compositeurs
français, ne manquait jamais une
occasion de jouer en public ses pièces
pour clavecin. Il révisa également
Les Indes galantes
, avec Paul Dukas.
Samson et Dalila
, son opéra le plus
célèbre, étant le troisième titre le plus
souvent représenté au Palais Garnier
depuis son inauguration – après
Faust
et
Rigoletto
–, Rolf Liebermann, arrivé
à la tête de l’institution en
, se devait
d’en proposer une nouvelle production.
Elle vit le jour le octobre
sous la direction de Georges Prêtre.
Respectueux de la tradition,
la mise en scène de Piero Faggioni
et les décors et costumes de Jacques
Dupont ne bousculèrent pas un public
encore sous le choc du
Faust
présenté
par Jorge Lavelli quatre mois plus tôt…
La production revint une dernière fois
à l’af che en décembre
,
avec Pierre Dervaux à la baguette et
une distribution renouvelée. À la Dalila
18 h
Ariane et Barbe-Bleue
Paul Dukas
Séance présentée
par Richard Martet
Comme Camille Saint-Saëns, avec qui
il révisa
Les Indes galantes
, Paul Dukas
était un fervent admirateur de Rameau.
En plus de participer à l’édition de
ses œuvres complètes, il alla jusqu’à lui
dédier une pièce pour piano :
les célèbres
Variations, Interlude et Finale
sur un thème de Rameau
(
).
Ariane et Barbe-Bleue
, l’unique opéra
de Dukas, créé à l’Opéra-Comique
en
, n’a jamais réussi à s’imposer
durablement au répertoire. Il s’agit
pourtant d’un chef-d’œuvre absolu, dans
lequel ce musicien ultra-perfectionniste
et excessivement critique envers ses
propres compositions – il en détruisit
beaucoup, parmi lesquelles un opéra
d’après
La Tempête
de Shakespeare ! –,
a mis le meilleur de lui-même.
Chaque nouvelle production de ce
titre rare faisant gure d’événement,
la mise en scène de Claus Guth, avec
son décor unique et oppressant, t
grosse impression lors de sa première
présentation à Zurich en
. Alors,
quand Joan Matabosch, l’entreprenant
directeur du Liceu de Barcelone,
décida d’af cher à son tour
Ariane
et Barbe-Bleue
, six ans plus tard, il
choisit de la louer, en programmant
en parallèle une captation vidéo.
Sous la baguette de l’un des meilleurs
chefs français actuels, en la personne
de Stéphane Denève, la distribution
s’articule autour de l’Ariane de Jeanne-
Michèle Charbonnet, l’une des rares
sopranos capables d’affronter ce rôle
dévorant en
, et d’un Barbe-Bleue
de légende : José van Dam.
R. M.
Conte en trois actes
; livret de M. Maeterlinck.
Création
: Paris, Opéra-Comique, 10 mai 1907.
Chœur et orchestre du Grand Théâtre
du Liceu (Barcelone)
Dir
.: S. Denève.
Mise en scène et costumes
: Ch. Schmidt.
Lumières
: J. Hoffmann.
Vidéo
: T. Schlüssel.
Avec
J.-M.Charbonnet (Ariane), J. van
Dam (Barbe-Bleue), P. Bardon (la nourrice),
G. Coma-Alabert (Sélysette), B. Jiménez
(Ygraine), E. Copons (Mélisande), S. Haller
(Bellangère), A. Valldaura (Alladine), P.Palloni,
X. Martinez et D. Darlev (trois paysans).
Réal
.: P. d’Agostino.
Prod
.: Grand Théâtre du Liceu / Opéra de
Zürich / 2012, 2h.
Distr
.: Opus Arte.
de Fiorenza Cossotto succèda celle de
Viorica Cortez, encore plus somptueuse.
Après Robert Massard, l’opéra t appel
à l’autre grand titulaire du Grand-
Prêtre sur les scènes internationales,
en la personne d’Ernest Blanc. Pour
couronner le tout, Samson fut con é
à Jon Vickers qui, en cette période
bénie, faisait étape chaque année
au Palais Garnier.
R. M.
Opéra en trois actes
; livret de F. Lemaire.
Création
: Weimar, Hoftheater,
2 décembre 1877.
Orchestre de l’Opéra de Paris.
Dir
.: P. Dervaux.
Mise en scène
: P. Faggioni.
Chorégraphie
: G. Skibine.
Avec
J. Vickers (Samson), V. Cortes
(Dalila), E. Blanc (le Grand-Prêtre), M. Smith
(Abimélech), J. Bastin (le vieillard hébreu).
Réal
.: A. Flédérick.
Prod.
: INA / Opéra de Paris, 1978, 2h30.
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Jeanne-Michèle
Charbonnet (Ariane)
© Antoni Bofill.
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Jon Vickers
© Dover Publications.
3 octobre—9 novembre
L’héritage de Jean-Philippe Rameau
