Les Créations praxitèlisantes : Les Pastiches



Praxitèle appartient à la génération des sculpteurs grecs qui dépassant le contrapposto de Polyclète accentuèrent le hanchement des figures ; qui rajeunirent les types divins osant le nu pour Aphrodite ou la jeunesse pour Apollon ; qui introduisirent des éléments de paysage dans leurs compositions avec des tentatives vers la troisième dimension.
Si l'on considère que sa carrière s'achève vers 330 avant J.-C., son atelier n'en a pas pour autant cesser son influence et les répliques romaines témoignent d'un choix dans son oeuvre : quatre à six siècles après sa mort, on a oublié sa contribution à l'art du portrait et à la sculpture architecturale.
Si l'on cherche à distinguer ce qui reste de l'influence de Praxitèle dans ses suiveurs immédiats, il n'est guère facile de la déceler dans la sculpture architecturale athénienne ni dans les stèles, si ce n'est dans la complexité des coiffures et dans la langueur des attitudes. Il semblerait d'ailleurs que dès l'époque romaine, d'après Pline, on ait pu confondre Praxitèle et Scopas notamment pour un groupe des Niobides. Il convient malgré tout de déterminer ce qui est réplique et ce qui est de l'ordre du pastiche ; on parlera donc de sculpture " praxitèlisante " créée dès la fin du IVe siècle, particulièrement présente au IIIe siècle puis dans l'art alexandrin des IIe et Ier siècle avec l'installation à Rome de sculpteurs grecs qui reproduisent dans leurs ateliers un répertoire de copies mais aussi n'hésitent pas à créer des " à la manière de " en mêlant leurs références.