La chapelle de la tombe comprend différents éléments servant tous le même but : assurer au défunt une survie perpétuelle. L’image et les textes jouent à cet effet un rôle fondamental de relais virtuel d’une réalité susceptible de vicissitudes.
La chapelle et ses substituts
Selon un procédé récurrent de la pensée égyptienne, l’image peut souvent évoquer la partie pour le tout ou la fin par le moyen. La réalité tridimensionnelle de la chapelle et de son mobilier peut ainsi être transposée en un élément votif en deux ou trois dimensions dont la forme et la décoration, même simplifiée à l’extrême, rappellent la fonction.
Fausses portes, vrais passages
La stèle dite fausse porte permet la circulation des composantes pérennes du défunt entre le monde des vivants et celui des morts et les échanges nécessaires à leur régénération. Elle se lit ainsi comme élément architectural factice dont l’aspect est caractéristique des portes mais aussi comme la représentation en fausse perspective d’une habitation où demeure le défunt.
Image de soi, images pour soi
Le propriétaire de la chapelle, dans une logique de préservation, est représenté tant en bas-relief que par des statues évoquant son statut social ou marital. Leur unicité ou leur multiplicité varie selon les époques. Ces effigies sont le plus souvent placées dans un espace isolé des vivants ou incluses dans l’encadrement de la fausse porte rappelant ainsi que leur possesseur n’appartient plus à ce monde.