© 2004 Musée du Louvre / Georges Poncet
Cimetière de Saqqara Nord
Moyen Empire, 12e dynastie, vers 1963-1786 av. J.-C.
Calcaire peint
H. : 81,5 cm ; L. : 49,5 cm
Musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes
(C 164)
Symbolisant la communication entre la chapelle, avec son dispositif d’offrandes et le caveau où repose le corps du défunt, cette fausse-porte imite, en trois plans successifs, une entrée réelle : encadrement extérieur avec montants et architrave ; paire de montants intérieurs coiffés d’un petit linteau et d’une « pancarte » ; porte à deux battants fermée par des verrous et couronnée d’un tambour (la natte enroulée). Dans la seconde moitié de l’Ancien Empire, on ajoute fréquemment à l’ensemble un tore d’encadrement et une haute corniche sommitale, imitant une architecture sacrée faite à l’origine d’éléments végétaux ; la fausse-porte devient alors un temple en réduction. Le propriétaire Izi (ou son ka ?) est représenté symétriquement sur les montants, se dirigeant vers « l’intérieur » du monument ; assis dans le tableau supérieur, il consomme pour l’éternité les offrandes qui ont été déposées devant lui, dans le cadre de l’offrande royale aux dieux funéraires, Anubis et Osiris, dûment inscrite en deux lignes sur l’architrave. L’essentiel des textes n’a toutefois, comme il est d’usage, aucun rapport avec l’offrande, mais vise à détailler l’identité du défunt. Le nom de celui-ci est répété autant que possible ; ses titres, en rapport avec l’administration du Trésor, s’égrainent en longues colonnes, tandis que les lignes se limitent, en forme de résumé, à sa position à la Cour.