Le défunt est lié au cycle éternel du soleil, les entités qui lui survivent doivent revenir sans entrave à la lumière pour se régénérer avant de revenir vers leur hôte, dont le corps reste dans le caveau au cœur du monde souterrain.
Le cœur et la balance
Le destin du mort est subordonné à un double jugement. Il comparaît devant 42 juges devant lesquels il se proclame innocent de toute action contraire à l’ordre social, moral et cosmique qu’incarne la déesse Maât. Le verdict définitif résulte d’un examen plus impartial. Le cœur de l’individu est confronté à l’image de cette déesse par le biais d’une pesée. Les Livres des Morts montrent systématiquement les plateaux de la balance en équilibre assurant par la valeur magique de l’image un verdict toujours favorable au défunt. Il est alors déclaré « juste de voix » et peut prendre place parmi les suivants d’Osiris.
Partir et revenir
Après la comparution dans la salle du jugement, une partie du défunt reste auprès d’Osiris, alors que d’autres composantes de son être doivent regagner le monde visible pour survivre et « sortir au jour ». Cependant sous peine de devenir errantes et dangereuses pour les vivants, ces entités doivent impérativement revenir dans le monde souterrain et retrouver leur hôte. Le cadavre de ce dernier leur sert de tabernacle et constitue pour elles un refuge sacré en principe éternel. Ce cycle d’entrée et de sortie du monde souterrain parallèle à celui du soleil constitue pour le défunt sa nouvelle vie éternelle.