Osiris l’être parfait, Horus l’héritier, Pharaon le continuateur
Le dieu Osiris naît muni de tous les insignes de la royauté comme héritier parfait d’Atoum. Seth, son frère, le décapite dans son sommeil et profane son corps à plusieurs reprises. Osiris étant mort sans héritier, Seth revendique le trône. Ressuscitant alors le cadavre un bref moment, Isis conçoit un héritier, Horus, qu’elle cache. Une fois adulte, il combat son oncle et devient le souverain du pays grâce au jugement des dieux.
Horus est l’archétype du souverain égyptien, le faucon divin, héritier et défenseur de la royauté et du territoire. S’insérant ainsi dans une longue lignée, divine et légitime, tout pharaon doit préserver l’ordre établi depuis la création et assurer le culte des dieux en bâtissant des temples montrant qu’il est digne de sa fonction.
Akhénaton ou l’absolu du soleil
Le règne d’Aménophis IV est un cas unique dans l’histoire égyptienne. Changeant son nom en Akhénaton, il revient d’une façon absolue aux concepts fondamentaux d’une royauté solaire. Il impose le culte exclusif d’Aton, le disque solaire, aspect visible du créateur du monde et de la vie mais aussi seul détenteur de la royauté. Le roi en est le reflet charnel sur terre et devient ainsi l’ordonnateur humain de l’ordre cosmique immanent. En réaction à cet absolutisme confinant à l’hérésie, une destruction systématique de ses monuments, fait très rare dans l’histoire égyptienne, fut ordonnée par ses successeurs