Les Égyptiens, comme beaucoup de peuples, placent leur territoire au centre de la création du monde. Certains récits propres à leurs grands sanctuaires acquièrent le statut de références religieuses majeures pour en expliquer la structure.
Atoum, le maître universel
Atoum est le dieu vénéré à Héliopolis ville située dans la banlieue du Caire actuel. Le récit de la création qui lui est propre est connu par des textes religieux insérés dans les recueils funéraires tels les Textes des sarcophages et le Livre des morts. Le dieu y expose la prise de conscience de son existence au sein du Noun, sa mise en mouvement et son désir de se reposer. Il en résulte l’émergence d’une butte où le dieu se hisse et d’où il organise l’univers.
Ptah, la terre qui se soulève
Le récit de la création propre à la ville de Memphis, au sud du Caire actuel, est connu par une dalle de pierre conservée au British Museum où a été gravée, pour la sauvegarder, une copie du texte mythologique consigné sur un papyrus très endommagé. Son dieu tutélaire, Ptah, est l’élément structurant de l’univers qu’il organise à l’aide de sa pensée et de sa voix en nommant les êtres et les choses.
Le nénufar étincelant
Parmi les autres récits de la création, la version propre à la ville d’Hermopolis en Moyenne Égypte revêt une importance particulière. Le dieu Thot, vénéré dans cette ville, coordonne l’action de quatre couples divins, les Huit. Il en résulte la création du soleil qui apparaît sous la forme d’un enfant au cœur d’un nénufar étincelant, prélude à l’organisation du monde.