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Plan de la recherche
2016-2020
Les résultats de ce programme de recherches
sont régulièrement diffusés : dans les catalo-
gues d’exposition dumusée du Louvre et dans
les colloques internationaux, notamment ceux
de l’Association internationale pour l’analyse
des marbres antiques, Asmosia.
La base de données Héphaïstos.
Un outil d’étude
des techniques de fabrication
des grands bronzes antiques
Porteurs : S. Descamps (DAGER),
B. Mille (C2RMF)
La base de données Héphaïstos, élaborée et
enrichie en collaboration avec le C2RMF
depuis plusieurs années, est un outil d’étude
des techniques de fabrication des grands
bronzes grecs et romains. Fondée sur le
dépouillement le plus large possible des
ouvrages et articles sur les œuvres de la
statuaire antique en bronze, elle repose
sur l’établissement d’un système descriptif
précis, qui combine à la fois les informations
d’ordre archéologique, stylistique, chronolo-
gique, technologique et physico-chimique.
Sa fiabilité relève de la relecture des fiches
par des historiens d’art et des métallurgistes.
Son objectif est d’apprécier la variation
spatio-temporelle des techniques de fabri-
cation afin de dégager des paramètres qui
permettront non seulement de vérifier si les
grands bronzes, retrouvés fortuitement, sont
des originaux ou des surmoulages antiques
mais également de les situer chronologique-
ment et géographiquement.
Pratiques artisanales de la couleur
(peinture, feuilles métalliques)
sur les terres cuites grecques :
de la technique à la société
Porteurs : V. Jeammet (DAGER) et B. Bourgeois
(C2RMF)
Partenaires : EfA, Musée national archéologique
d’Athènes, musées de Thèbes et de Délos
Les conclusions des résultats dégagés par le
programme LabEx Patrima (Pilina 2014-
2015), mené sur les traitements de surface des
figurines en terre cuite grecques (porteurs :
S. Pagès-Camagna et B. Bourgeois, C2RMF/
V. Jeammet, DAGER), seront présentées à
Paris dans le cadre d’une journée d’étude à
l’automne 2016. Elles donneront lieu ensuite
à une lecture de type sociologique menée en
partenariat avec des institutions grecques qui
conservent des œuvres parallèles à celles du
Louvre mais dont le contexte archéologique
est connu et fiable. Les données techniques
et historiques seront rassemblées dans une
monographie consacrée à cette production
artisanale qui recourt à des pratiques rele-
vant de la sculpture comme de la peinture
(nuances chromatiques, effets de clair-obscur,
éclat de la dorure, etc.). Elles porteront un
éclairage inédit sur l’organisation du travail
au sein des ateliers, le statut des artisans
comme celui des œuvres.
La datation des tirages en plâtre
de la gypsothèque du musée
du Louvre : analyses physico-
chimiques et cartographie des
carrières de gypse en Île-de-France
Porteur : É. Le Breton
Partenaires internes et externes : Placoplatre
(en cours de discussion) ; C2RMF ;
(demande de participation du musée
du Plâtre de Cormeilles-en-Parisis, en cours)
Une des difficultés majeures dans l’étude des
tirages en plâtre demeure celle de la datation
des œuvres.
Compte tenu de la complexité inhérente à la
technique qui vise à multiplier les épreuves
à l’infini, les travaux pour une datation des
pièces sont complexes et reposent sur le réco-
lement systématique de données susceptibles
de former un faisceau d’indices, nous rensei-
gnant sur le type de moule, le tirage et les
matériaux utilisés, pour espérer constituer
la signature d’une époque.
D’autres voies d’approche doivent être
ouvertes. En premier lieu, celles d’analyses
physico-chimiques du matériau plâtre, que
nous souhaiterions pouvoir réaliser sur
un ensemble d’environ 100 tirages de nos