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également placées sous la tutelle du ministère de la

Culture et de la Communication n’est pas le fruit

du hasard et correspond à l’histoire du Louvre

et de l’administration des Musées nationaux

hébergée au Louvre jusqu’au 20

e

siècle. Les projets

de l’établissement envers le Centre de recherche

et de restauration des musées de France, l’École

du Louvre, les Arts décoratifs et le Quai Branly

ne sont donc pas de remettre en cause les espaces

attribués, mais de poursuivre les relations «de bon

voisinage » et de poursuivre, voire renforcer les

partenariats scientifiques.

U

n

site technique

et

exigeant

La technicité du lieu est un autre facteur de

complexité à prendre en compte. Elle est elle-

même de plusieurs ordres : complexité liée à

l’échelle même du lieu, complexité des différents

usages (conservation des collections, accueil des

publics, espaces commerciaux…), complexité du

maintien en fonctionnement de très nombreux

équipements, complexité de l’application des

nombreux règlements…

Le domaine en chiffres :

dans le Palais : plus de 2 000 salariés du musée ;

450 salles d’exposition permanentes et temporaires ;

plus de 9 millions de visiteurs par an; 14,5kilomètres

de salles et couloirs;

dans le jardin des Tuileries : 6 bassins; 2 621 arbres;

environ 14 millions de visiteurs par an;

équipements techniques : 3100 portes; 70 blocs

sanitaires; 96 ascenseurs / monte-charge / monte-

handicapés; 28 escaliers mécaniques; 300 centrales

de traitement de l’air; 5 500 détecteurs de fumée; 415

issues de secours; 5 500 balises d’éclairage de sécurité ;

1 500 haut-parleurs d’évacuation ; 400 moteurs

de désenfumage ; 250 portes coupe-feu ; 1 500

clapets coupe-feu ; 18 postes HTBT; 630 armoires

électriques; 52000 sources lumineuses en intérieur

du bâtiment; 40000 sources lumineuses en extérieur;

500 candélabres dans le jardin des Tuileries.

Des complexités techniques

S’il importe de veiller à la maintenance et à l’entretien

dudomaineduLouvreainsi qu’à l’adaptationdumusée

à l’environnement réglementaire et technologique,

le caractère exceptionnel du site rend complexes les

différents niveaux d’intervention. L’exiguïté des locaux,

marqués par des manques importants de surfaces

tertiaires, de stockage, de circulations et de vestiaires,

aggrave encore cet état de fait.

La disparité géographique est également un facteur

de complexité. Le traitement de chaque zone doit

être adapté à son occupation et à sa configuration,

notamment pour le climat et l’éclairage. Les locaux

sont en effet éparpillés en fonction des contraintes

architecturales. De plus, les locaux techniques sont

particulièrement difficiles d’accès car situés pour la

plupart dans les combles, derrière des cimaises, dans

des embrasures, dans des demi-niveaux, dans le radier

ou encore sous une terrasse dans le jardindesTuileries.

La complexité vient de plusieurs aspects.

En premier lieu, elle tient à l’échelle du bâtiment :

repérage difficile des zones et des accès ;

multitude des zones « techniques » ;

distances importantes à parcourir.

Elle tient également à l’hétérogénéité des

équipements :

multiplicité des équipements techniques ;

plusieurs vagues de restaurations techniques

successives ;

modifications et améliorations au cas par cas.

Enfin, elle relève des nombreuses règles à appliquer :

règlement de sécurité incendie des établissements

recevant du public : pilotages et asservissements

des équipements concourant à la sécurité du

public suivant des

scenarii

complexes ;

règles d’accessibilité ;

règlement départemental d’hygiène : analyses

spécifiques, comptages et surveillance des rejets

d’eau ;

conservation préventive des œuvres : conduite

des installations climatiques avec des tolérances

spécifiques faibles notamment hygrométriques,

suivant le type de collections (bronze, bois,

peinture…) ;

règles de sûreté des espaces et de protections

des œuvres, accès réservés aux espaces

muséographiques,

horaires

d’interventions

limités… ;

règles de la protection au titre des Monuments

historiques.

L’exigence d’un monument historique

Le caractère historique du Palais et des Tuileries

et leur classement au titre des Monuments

historiques (en plus de leur inscription dans le

périmètre parisien inscrit au patrimoine mondial

de l’humanité) participent de la complexité

de gestion du domaine et de la responsabilité

particulière de l’établissement. Bâtiments classés,

de diverses époques, relevant de la responsabilité

commune des services des Monuments historiques

et de l’établissement, de nombreux lieux du Palais

sont relativement inadaptés aux besoins actuels

de l’établissement : locaux techniques inexistants,

emplacement non rationnel des circulations