Musée du Louvre
Hall Napoléon
du 6 mars au 29 juin 2009

Entrer et sortir : la Chapelle de la tombe

Implantée à la limite du désert, la chapelle de la tombe constitue pour le défunt un contre-point de son ancienne demeure terrestre. Le caveau, souterrain, abrite sa dépouille et la protège de toute atteinte en la soustrayant au monde des vivants.
La chapelle qui le surmonte lie, en revanche, son propriétaire à ceux qui sont « sur terre ».

Un édifice indispensable
La chapelle de la tombe est comparable à un sanctuaire un peu particulier. Les entités surnaturelles qui survivent au défunt peuvent sortir du monde des morts et y évoluer pour disposer des offrandes funéraires réelles ou figurées par l’image. La chapelle les retient aussi en les empêchant de vagabonder plus avant dans le monde des vivants où elles risquent d’être dangereuses. Elle constitue un point d’ancrage et un repère qui permet le va-et-vient de ces entités entre les mondes et de retrouver leur propriétaire sans encombre.

Un dispositif de survie
À première vue, les scènes décorant les parois des chapelles – et plus rarement le caveau lui-même – sont le témoignage le plus éclatant du triomphe de la vie. Elles livrent des informations précieuses sur une multitude d’aspects du quotidien. Cependant leur unique but est la survie du propriétaire du monument dans une logique de préservation de l’individu. Scènes agricoles ou d’artisanat, épisodes importants de la vie du défunt ne font que pérenniser sur un support solide des cycles de production des offrandes ou des actes dont le défunt est le bénéficiaire du fait de son exemplarité. Les textes accompagnant ces scènes ou ceux à vocation plus spécifiquement funéraire complètent le dispositif de survie. Selon le statut social, ce dispositif peut être élaboré ou minimaliste voire même factice

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Fausse porte d’Izi

Fausse porte d’Izi
© 2008 Musée du Louvre / Georges Poncet