Musée du Louvre
Hall Napoléon
du 6 mars au 29 juin 2009

Aux Portes du ciel : le Parvis du temple

S'approprier l'invisible

Situé au cœur du sanctuaire, le meuble sacré contenant la statue du dieu est inaccessible aux hommes hormis aux prêtres qui lui rendent un culte quotidien, et au roi. Les portes du ciel dissimulent l’effigie divine au regard, protégeant ainsi le mystère de son apparence et garantissant la préservation de son caractère supranaturel.

Toucher le dieu
Les représentations de tabernacles ou de statues divines existent sous diverses formes dans le monde profane extérieur au temple, abolissant ainsi leur séparation d’avec le monde des humains. Les insignes de prêtres ou les emblèmes divins permettent aussi ce contact. Toucher le dieu par ces subterfuges visuels assure un lien direct entre l’individu et la divinité. Les statues qui transcrivent ce fait se multiplient aux époques où prévaut la piété personnelle, lien individuel entre le dieu et son dévot se passant de tout intermédiaire.

Reflets du divin
Certaines statues de particuliers semblent à nos yeux témoigner d’une posture de simple offrande, mais elles figent plus précisément des actes de présentation à la divinité du lieu, d’une image profane de son tabernacle ou de son effigie. Le donateur en attend en retour une action bienveillante, autant du dieu que des humains amenés à contempler le monument. L’apparence de la divinité, révélée par ces monuments placés à la périphérie ou hors de la zone sacrée, peut différer de la statue de culte contenue dans le tabernacle dont très peu d’exemplaires ont été préservés.

 

Télécharger en PDF

Tabernacle miniature

Tabernacle miniature
© 2006 Musée du Louvre / Georges Poncet

Pour en savoir plus