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Enrichir, conserver, montrer
tout en bénéficiant de la participation des
plus grands fonds patrimoniaux français et
étrangers conservant des œuvres de l’artiste.
Des prêts généreux sont ainsi venus des
États-Unis et de Russie, mais aussi du musée
Carnavalet ou du musée des Beaux-Arts de
Valence, qui conserve sans doute la plus belle
collection de dessins d’Hubert Robert.
En inaugurant sa saison consacrée au 18
e
siècle avec Hubert Robert, le Louvre a voulu
rendre hommage à son premier conserva-
teur et renoué avec son histoire. Après avoir
visité l’exposition, le public a également pu
découvrir les nouvelles salles de peintures
françaises du 18
e
siècle.
Un musée révolutionnaire
Le musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir
Musée du Louvre, rotonde Sully du 7 avril
au 4 juillet 2016.
Commissariat :
Béatrice de Chancel-Bardelot, conserva-
teur en chef, musée de Cluny, et Geneviève
Bresc-Bautier, conservateur général hono-
raire, département des Sculptures, musée
du Louvre.
Nombre de prêteurs :
30 dont le musée du Louvre.
Nombre d’œuvres : 130 dont 81 du musée
du Louvre (départements des Antiquités
grecques étrusques et romaines, desAntiquités
orientales, des Arts graphiques, des Objets
d’art, des Peintures et des Sculptures).
Lemusée desMonuments français, fondé par
Alexandre Lenoir en 1795 pour sauver les
monuments détruits par la Révolution, a été
le deuxièmemusée national après lemusée du
Louvre en 1793. Il a joué un rôle fondamental
dans l’histoire de la redécouverte et de l’ap-
préciation du patrimoine français et le goût
pour leMoyenÂge. Il a été fermé en 1816 par
Louis XVIII, et les œuvres qu’il abritait sont
actuellement conservées dans divers lieux en
France (dont le musée de Cluny et le musée
du Louvre) ainsi qu’à l’étranger.
Le département des Arts graphiques a sélec-
tionné les plus belles vues du musée disparu
tirées du très riche fonds de dessins donné par
les héritiers d’Alexandre Lenoir. L’exposition
a présenté le rôle pionnier de ce dernier, fer-
vent défenseur du patrimoine, en tant que
conservateur de musée et muséographe. Elle
a aussi exploré l’implantation et l’histoire
du musée des Monuments français, dont la
présentation a eu une influence notable sur
la sensibilité et les arts de l’époque.
L’exposition a invité le public à poursuivre
sa visite dans les salles du département des
Sculptures, principal héritier de l’œuvre
d’Alexandre Lenoir, et dans trois églises
parisiennes, Saint-Roch, Saint-Eustache et
Saint-Sulpice.
Affiche de l’exposition
«Un musée révolutionnaire.
Le musée des Monuments
français d’Alexandre Lenoir»