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Un musée au service de l’étude des collections - 29

Focus sur le projet de

centre de conservation du Louvre à Liévin

Comme d’autres musées

en France et dans le monde,

le Louvre a décidé de procéder

à l’externalisation de ses

réserves. En effet, le risque de

crue centennale fait peser une

menace avérée sur les collections

du Louvre dont 70 % des

réserves se trouvent en zones

inondables. Les conditions de

conservation dans le Palais sont

peu satisfaisantes, faute de

réelles évolutions depuis vingt

ans et par manque d’espaces.

Par ailleurs, la notion même

de réserves a changé. Elle ne

désigne plus un lieu de stockage,

mais un espace d’études et

de recherche. Ce mouvement

implique des changements

importants dans les méthodes

de travail et d’accès aux

collections.

Pour répondre à ces nouveaux

besoins, le Louvre a fait le

choix de construire un centre

de conservation sur le site

de Liévin, non loin du musée

du Louvre-Lens. Ce choix s’est

traduit par la signature d’un

protocole relatif à la création

d’un centre de réserves et

de conservation du musée

du Louvre dans la région

Nord-Pas-de-Calais par

la ministre de la Culture,

le président de la région ainsi

que le président-directeur

du Louvre le 2 octobre 2013.

Le protocole décrit les

principes de la coopération

avec la Région, sur la base

d’un besoin en superficie

de 20 150 m

2

et d’un coût

d’opération estimé à

60 millions d’euros. Il est

prévu que le financement

de l’investissement soit assuré

à hauteur de 51 % par le musée

du Louvre et de 49 % par la

Région (dont une participation

attendue du Fonds européen

de développement économique

et régional à hauteur de

15 millions d’euros). Le coût

de fonctionnement du centre

sera assumé par le Louvre,

grâce au versement, au fonds

de dotation, de la licence

de marque du projet Louvre

Abou Dabi.

Lancé en août 2014, le

concours d’architecte a abouti

à la désignation le 7 juillet

2015 d’un groupement

associant l’agence britannique

Rogers Stirk Harbour

+ Partners, architecte

mandataire et auteur

notamment du nouveau

World Conservation and

Exhibition Center du British

Museum à Londres (2014),

aux Français Mutabilis

Paysage (paysagiste), Egis

Bâtiment Nord (bureau

d’études techniques), Inddigo

SAS (bureau d’études

environnementales) et VPEAS

SAS (économiste).

L’année 2015 a également été

marquée par le lancement des

études de maîtrise d’œuvre

et la finalisation des modalités

de financement du projet.

Dans le Palais, le musée du

Louvre a lancé le chantier

des collections qui, grâce

à l’engagement des

départements, a permis de

stabiliser le phasage, de définir

les conditions de stockage

et d’estimer le coût de

l’externalisation. Profitant

de cette chance historique,

le musée a également engagé,

trente ans après le Grand

Louvre, une vaste opération

de réorganisation de ses

espaces, en tenant compte

de l’évolution des besoins

et des métiers.

Enfin, la constitution de

la future équipe du centre

de conservation de Lens-

Liévin a commencé. Le

recrutement de son futur

directeur délégué a été lancé.