83
Enrichir, conserver, montrer
De nombreuses manifestations ont accom-
pagné la programmation des expositions au
Louvre et hors les murs, ainsi que les temps
forts de la vie des collections. On peut citer
les colloques : «Cerveteri : la culture écrite
d’une cité étrusque », «L’Anatolie achémé-
nide », «Hubert Robert, artiste mondain,
visionnaire et entrepreneur », «Une jardi-
nomanie européenne, partages et querelles
à l’époque des Lumières », «Les arts de l’Is-
lam en France », «De la tablette cunéiforme
à la tablette tactile », « Bouchardon et ses
contemporains ». S’y ajoutent les présen-
tations d’expositions – «Hubert Robert »,
«Un musée révolutionnaire », «À l’ombre
des frondaisons d’Arcueil », «Bouchardon»,
«Un Suédois à Paris au 18
e
siècle. La col-
lection Tessin », «L’Histoire commence en
Mésopotamie», «Geste baroque. Collections
de Salzbourg », cycles accompagnant la
Saison 18
e
au Louvre –, les conférences de
l’archéologie et de la recherche, les Œuvres
en scène, les tables rondes, les lectures et les
conférences au musée Eugène-Delacroix.
Dans le domaine de la musique, l’année 2016
a marqué une transition. Une trentaine de
concerts classiques ont complété les autres
formats tels que la musique filmée ou les
Clip&Clap. L’objectif est de perpétuer la haute
exigence qualitative qui a fait la renommée de
la salle, tout en privilégiant les résonances avec
le palais, les collections et la programmation
du musée. Ainsi, le «Louvre des Musiciens »
a permis de faire redécouvrir les musiques
jouées au Louvre et aux Tuileries aux 17
e
et
18
e
siècles, comme les ballets des Éléments de
Delalande et Destouches par l’ensemble Les
Surprises, une
Symphonie parisienne
deHaydn
par le Concert de la Loge de Julien Chauvin,
ou un cycle de quatre concerts consacré aux
années salzbourgeoises deMozart en lien avec
l’exposition «Geste baroque».
Poursuivant sa politique en direction du jeune
public et des familles, l’auditorium a intégré
à ses cycles musicaux des séances spécifiques :
les
Ombres errantes
de François Couperin, les
Contes d’ici et d’ailleurs
, spectaclemusical de fin
d’année, animé par le duo Jatekok et illustré
par Cécile Pruvot.
Dès son origine, l’auditorium a aussi été
imaginé comme une salle de cinéma au sein
d’un musée. En témoigne son spectaculaire
écran, objet prototype et unique conçu par
Ieoh Ming Pei. La programmation cinéma,
centrée sur l’art, est à la fois pointue, tout en
s’adaptant aux goûts du jeune public et des
familles. Depuis dix ans, l’auditorium orga-
nise et accueille les Journées internationales
du film sur l’art, dont il a élargi le format
en 2016. L’événement se déroule désormais
durant une semaine et deuxweek-ends.Wim
Wenders était l’invité exceptionnel de l’édi-
tion 2016, qui a aussi été l’occasion de rendre
hommage à Chantal Akerman, récemment
disparue, et de présenter le film d’Alexandre
Sokourov
Francofonia
, coproduit par lemusée
du Louvre.
D’autres cycles cinématographiques se sont
succédé durant l’année : «Architecture du
rêve. L’art du décor : le 18
e
siècle à l’écran»,
«Le Louvre invite Abel Ferrara», deux jours
de projections en présence du réalisateur, avec
échanges avec lepublic et concert-performance.
Une fois encore, la diversité de la program-
mation a permis d’accueillir de nombreuses
personnalités rares ou prestigieuses, dont la
diversité contribue à ouvrir toujours plus
le Louvre à de nouveaux publics : Juliette
Gréco pour une rencontre en partenariat
avec France Inter, une soirée cinéma et son
récital d’adieu sous la
Victoire de Samothrace
,
JR dans le cadre d’un programme-mara-
thon accompagnant son installation sur la
Pyramide, Clément Hervieu-Léger pour un
cycle de lectures 18
e
avec les comédiens de la
Comédie-Française.
Avec une capacité d’accueil de 420 places
assises, les 218 séances de l’auditorium, en
salle et hors les murs, ont réuni 49 587 spec-
tateurs cette année.